Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/209

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` _ ' LA IÃlTTE'RA'IfURE sr-`mnr A ' choqué pa1· cet eiïrayant prosaïsme qui ne s'anime ja-_ _

 maissinon au bruit des hableries de quelque fourbe '

' grisé par ses folles conceptions, et menai1t avec'4entrain·, _ du moins, des escapades qui sentent la corde. Mais je m’afllige, par-dessus tout, de 4 _l’immoralité»t réelle de cette morale prétentieuseï dont il n’est pas jusqu’à Ménandre qui n’ait aH`ublé et tardé ses comédies. Le vice · È y est puni, j'en conviens: la vertu y est récompensée,‘et ‘ ` _ aux peccadilles commises une bonne conversion ou un bon mariage y Font suite. Danscertaines comédies, telles · que les Trois deniers(Trimtmus) de Plaute, ou dans — wquelques drames de Terence, chez tous les personnages, ' · - _ chez les esclaves eux-mêmes, voustrouvez par-ci par·l;‘« U un grain de vertu. Vous y coudoyez en foule des gens ` honnêtes s'accommodant, ·il est vrai, des fourberies · · ourdies pour eux; des jeunes filles,' ayant del'honneui·, quand elles peuvent`; _et leurs galants, qui leurtienncnt (ligne compagnie, parés des memes avantages! Tout · ce monde vous débite force lieux communs de mo1·ale : les sentences artistement tournées s’y comptent par milliers ~ comme les mûres dans les bois.'Ce qui n’empêche‘pas _` qu’au dénoûment, après laréconciliation finale, dans les i ` deux Bacchis [de Plainte] par exemple, on les voie tous ' ensemble, les tils qui ont escroqué leurs pères, les pères volés par leurs fils, s’en aller tous ensemble, bras dessus . ‘ _ _ bras dessous,‘dans quelquemauvais lieu ou les attend · _ l‘orgie`! ‘ C’est du Kotze/Juve tout pur avec son vernis _ de morale malsaine. B, ' * [Àussi le poete :1-t—_il cru devoir s`excuser devant son public. Mais _ son excuse, où la prend-il? Ecoutous-le : 4 ' · ·` Hi senes, msi fuissantailtili jam inde au arlalesœntia, l · · , Non horlie hoc tanlum flagitiam facerenl cmiis capilibùs; , 4 Nequn adm ll(EC/`l1C€7`6TI1·llS, n 1' ante hœc vidàssenrus ficri, A A UI apud lenoaes rivales fliis nerenl paires. ` _ ' (Bacclt. EPIIÃQQ.)- ` I ·— Si cesvvieillards n’avaient ete des vauriens des leur jeune 'âge,