Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/22

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' I _ donienne; 'et* dès que la navigation se rouvre, deux

· mille.soldats sont expédiés à Larissè. P A ' _ . ' . Devanttous ces préparatifs, Persée demeure inactif; P _ ars iv. .1.·c. et quand au printemps, ou en juin (582) selon le calen- _ _ .· drier officiel de Rome,les légions abordentenlin sur la ' '_ I côte occidentale de la Péninsule, il n’a pas encore mis ~· _ `lepied hors de son propre territoire. Se fût=il montré _ ` _ énergique autant qu’il se montrafaible, on peut douter , · encore qu’il eùt jamais trouvé- des alliés solides : rien Q 'd’étonnant dès lors s’i`l demeura seul en face de l’en-» _ nemi, et s’il en resta pour tous les frais de sa vaste pro-- . A 4 pagande contre Rome. Carthage, Gentliios d’lllyrie, · ` Rhodes et les villes libres asiatiques, Byzance même, ‘ son étroite alliée jusque-la, tous otlrirent leurs vaisseaux V aux Romains, qui les refusèrent. Euniène mit sa flotte i ' ·et' son armée sur pied. Ariarathe, roi de Cappadoce,en- · roya spontanément des otages à Rome. ll n’y eut pas I ‘ jusqu’au beau-frère de_ Persée, jusqu’au roi de Bithynie, ` ` · J Prusias Il, qui ne se déclarât neutre. Nul ne remna dans 4 `— toute la Grèce. Seul, on vit s’ébranler Antioclius IV, ’ · 1 _« le Dieu, l'éclatant, le victorieux l » Ainsi l’appelait sa . ‘ cour, pour le distinguer du- « grand Antioclius » son ,» _, père. Mais il ne lit rien que se jeterisur la région de ` la côte syrienne, pour l’enleve1· durant la guerre à l’Égypte, _alors impuissante à combatt1·e. · commencement, ‘ Quoique isolé, Persée n'était point un méprisable _ ' "°'“g“°""· adversaire. Son armée comptait quarante-trois mille P , — . hommes, dont vingt et un mille plialangites, et quatre . ‘ mille cavaliersmacédoniens on tliraces, le reste -con- _ sistant en simples mercenaires. L’armée romaine se ` i composait-de trente à quarante mille liommcs de troupes i . _ italiennes, eten outre de dix mille auxiliaires ·numides, . _ ligures, "grecs, ou crétois et surtout·pergaméniens. Rome ` · avait enfin sa flotte, de quarante vaisseaux seulement, " mais plus que suftisante contre un ennemi qui n’en