Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/256

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252 LIVRE Ill, CHAPITRE XIV tir le bes01n (l écrire, de porter à la connaissance des . contemporains et des générations futures le récit des _ faits et le- tableau de `la haute fortune de Rome. Et lorsque enfin le moment en fut venu, ni la f`orme·ni le` 4 public n etaient prets. Il fallut pour cela et un grand- ta- lent et un long temps.' Aussi voyons-n0us qu`al01‘s On _ s’eff`orce de tourner la difficulté : on raconte l’lristoire locale, soit dans lalangue de la patrie, mais en vers, _ `soit en prose, mais en grec. Des Clzroniqztes versifiées 268· 177M·J·-C- de Naevius (écrites vers 550), et d’AEnnius (vers 58·l), nous avons déjà dit notre mot : elles appartiennent tou- — tes les deux à la plus ancienneilittérature historique de A Rome: celle de Nazvius même, on le peut bien- allir- · mer, en est le plus vieux livre cl’liist0ire. 4 ` ' ' À peu près vers le même temps parurent, écrites en ( langue grecque, les compositions l1isto1·iques de Quintus sci, Fabius Pieter. (après 553) ‘,·qui vivait à l’lieure`·cle la ' seconde guerre punique, et fut consiclérable autant par ' ' · sa naissance qu’à 1·aison de la pa1·t active qu'il prit aux affaires (II, p. 325); et celles cle Publius Scipion, fils de . I I * L'emploi de la langue grecque par le'pere de l’hist0ire romaine en _ prose·est atteste par Denys d’llal., 1, 6, et par Cic., ite Divin., 4, 21, . E3. Mais Quintilien et les grammairiens posterienrs font aussi mention _ d’Annales latines portant le même nom dfauteur, et ce qui ajoute en- core a la dilïiculte du probleime, c’est qu’il a existe un traite très- etendu de' Droit pontificat, ecrit aussi par un Fabius. Mais pour qui- _ ' eonque a étudié de près et dans son ensemble le mouvement de la _ litterature romaine, il paraîtra impossible d·'attribuer cette derniere production ài un ecrivain quelconque du temps des guerres d’IIanni- ` · bal. Quant aux Annales latines, il'est douteux quelles aient été pu-. - ' bliees à cette même epoque; sans compter qu’il y a confusion de nom, · _ peut-être, avec nn autre annaliste plus récent, Quintus Fabius Illaœi- M2. mus Servilianus (consul en 612); sans compter aussi qu’il peut se faire que les Annales en langue grecque de notre Fabius aient ete ancienne- . ment traduites en latin, comme le _furent plus tard celles d`Aciiius et d’Atbinus. Enlin, n`a-t-il pas pu y avoir ileux annalistes du noni de. Fabius Pictor? Nous ne voulons rien trancher. — On a aussi attribue une autre composition historique en langue grecque it un contemporain . de Fabius, it Lucius Cinoius Atimenlus: mais ce livre n'a ete, ce sem- ' ble, qu'un enfant suppose et mal venu, qui ilaterait en realite du siecle, d'Auguste. . _