Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/262

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258 LIVRE III, CHAPITRE XIV A . ~ Il queur et les`confidences de témoins directs, ou s’ap· ` ·puient simplement les uns sur les autres. " nmngucs - Nous assistonshà la même heure aux débuts des ` ,m;_eS§;SSmS_ genres epistolaire et oratoire, qui se rattachent tout d'abord ai ·l’l1istoire _et la complètent, Ici encore, . _ u `c'est Caton qui fraye la voie. Des temps antérieurs il ne nous est rien 'parvenu, à-moins qu’0n ne veuille tenir · note de quelques oraisons funèbres, tirées longtemps , plus tard des archives des familles nobles, comme celle, · .par exemple, que l’on prête à Quintus Fabius, l’adver- , "saire d’l·Iannibal, et qulil aurait, sur ses vieux jours, ,_ ` consacrée à son fils, enlevé dans la force de l’âge. Pour Caton, choisissant toutes les pièces de quelque intérêt _ " J historique parmilesjnnombrables harangues qu’il avait · —prononcées lauacours de sa longue et active carrière,i il · , · les avait considérées comme ses mémoires politiques, Il les avaitinsérées en partie dans son grand ouvrage, _ _ · _ou publiées en appendice, à titre _de documents plus ` spéciaux. Il donna de plus un recueil de ses lettres: L·i,,,g0,,·,, Non contentsde traiter des faits de l’histoire romaine, · Ipméîfîgm issymivàans du `siècle avaient aussi porté les yeux au ` A . dehors. Il n’était· point en effet de Romain lettré qui I _ , unieût une certaine teinture de l’l1istoire'des autres pays. On rapporte du vieux Fabius, qu'il savait les guerres des peuples étrangers à Rome, non moins bien que celles de Rome elle·mê`me. Caton lisait faniilièrement Thucydide et les liistoriograplies grecs. Néanmoins, à _ liexception d`u livre d’anet·dotes et de maximes colligé par l'ui pour son usage personnel, nous ne rencontrons _ rien parmi les écrivains latins contemporains qui vaille _ , la peine d’une simple mention. . ., Pm, · _ ·La littérature historique de Rome, dans l’innocenco· ' mâîm complète de ses _déhuts, ignore ce que- c’est'que le sens ,,m0,,q,,,_ critique : auteurs et lecteurs, tous _acceptent, sans s’en ol’l`usquer, les contradictions les plus grossières dans le