Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/29

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

. ' LA TROISIÈME GUERRE D.E MACEÈOINE 25 . U .` robuste, en dépit de ses soixante-dix ans; magistrat ' ' incorruptible, l’un des —rares citoyens de Rome, dit un contemporain, « à qui l'on n’eut osé ollrir de l’argent ; » ayant d'ailleurs la culture hellénique, et mettant à profit 4 les loisirs du, commandement supreme pour visiterla , Grèce en amateur éclairé des arts. — A peine arrivé au ;P¢¤è€ - ·camp»devant Héraclée, le nouveau général occupe les juSq;;cï;d,,,_ Macédoniens dans'le`val de l’Elpios par des combats -_ d’avant-postes : en même temps il envoie Publius Nasica ·se saisir du col de Pyt/tion, qui est à peine gardé., Il » ` ' ' tourneainsi l’ennemi et le.f`orce à recule1· jusqu’a Pyzlna. · ` Le 4 septembre 586, selon le calendrier romain (ou les. mieux,·le 22 juin, selon l’année julienne : une éclipse de lune, prédite à l’armée par un officier quelque peu Emma -astronome, dans le but d’empêcher de chimériques dc Pydn¤· · · frayeurs, nous aide à préciser la date), le 22 juin donc, `dans »l'après·midi, les troupes d’avant·garde des deux · armées se rencontrèrent au lieu ou buvaient les chevaux, et l’on'en vintaux mains. La bataille projetée p`our' ‘ le lendemain s’engagea de suite; Le général romain · _ ' courut dans les lignes sans cuirasse et sans casque, montrant sa tête grise, criant et rangeant son,armée..A _ . peine étaient-ils enplace, que déja la terrible phalange _ · · i se précipitait sur les Romains; et Paul-Émile lui-même, ` _ le vétéran de cent batailles, avoua plus tard qu’un ' , instant il avait tremblé. L’avant;garde romainelcéda et ~ se rompit ; une cohorte de soldats pœligniens fut aussi , , brisée et presque anéantie; et les légions durent se ' replier jusque sur une colline, tout près du camp. i * Là, la fortune tourna grâce aux inégalités du terrain: _ ( — , dans la chaleur de la poursuite, la phalange s’était · ' `entr’ouverte. Aussitôt les Romains de se jeter dans tous - — les intervalles, assaillant l’ennemi de droite et ·de gau- _ . che. La cavalerie de Persée, au lieu de voler au secours , de l’infanterie, reste d’ab0rd immobile, puis bientôt~ se i _' ‘