' " `, LES PAYS SUJETS ~ L 297 · _ J y est fait prisonnier et tué lui-même : le reste se sauve à _ - grange peine_ du côté du détroit et se réfugie dans la · colonie de Cartéia. Cinq mille hommes des milices espa- `_ gnoles sontexpédiés en toute hâte des bords -de l’Èbre · · pour renforcer l’armée battue :_ mais Viriathus les sur- ~ `_ _ prend en marcheet les détruit. Il est maître absolu de · i Vtoute laicontrée des Carpétaiis, à ce point que les Bo- mains ne s'aventurent plus à l’y aller chercher. Reconnu pour roi, il commande désormais à tousgles Lusitaniens, A ' _ sachant unir_ dans l’exercice dupouvoiriet la majesté ` altière du prince et la simplicité d'allures de l'ancien _ — berger. Point d’insigne qui le` distingue du commun `I soldat. Le jour de ses noces, il s’asseoit ài la riche table de son beau·père, le prince Astolpa, dans l’Espagne· · ° romaine; puis, sans avoir touché à là vaisselle d'or et _ aux mets précieux, il prend sa fiancée sur son cheval; · · ` ` i s etl’emmène dans sa montagne.'Jamais sa partde butin ' · ne fut plus forte _que celle de ses compagnons. Seules,- ·` · ,. _ sa haute taille et sa parole acérée le font reconnaître ` de ses soldats;' illcur donne _à tous- l’exemple de la a · modération et de la constance : illdort tout armé: au · ’ ` · combat, il est le premier dans la mêlée. Dans ce` siècle ` terre à terre, c’est .un— héros d’Homère qui ressuscite : I . ' A . le nom de Yiriathus retentit glorieusement dans toutes les Espagnes; et la brave nation croit avoir trouvé en. —· lui l'homme qui_ enfin brisera les fers apportés' par_ '· 'l’étranger.'— Des succès prodigieux, dans le nord 1 et dans le sud signalèrent en ·effet ses premières cam- pagnes..Il sut attirersurlla rive droite du Tage le pré- — teur Gaius Plautius (608-609), dont il avait déjà écrasé M6-ns nv. J. C. ` È l’avant-garde, et le battit si complétement, qu'il »lui . fallut rentrer dahsïses quartiers d'hiver en plein cœur à = . de l’été. Accusé ;plus tard devant le peuple d'avoir ' ' déshonoré Rome, le malheureux fut contraint à s’exiler. · Après lu_i, Viriathus anéantit l’armée,de Cliuiditw Uni.-
