· i p 372 A LIVRE IV, CHAPITRE I ` · _ \donner des forces aux débiles rois de l'Orient. Il au1·ait fallu que Romeenvoyât une flotte dans ces parages : o1· . I . ` · I le gouvernement romain n’avait ni lléuergie ni l’esprit ` — de suite nécessaires pour un tel elfort. Les choses res- te1‘ent’ce qu'elles étaient, la flotte des corsaires consti- tuant la"seule force maritime dans les eaux d’Orient, ` · `la chasse aux hommes et la traite y' constituant la seule · ‘ industrie tlorissante._Rome assiste passiveà-toutes ces infamies; et pendantce temps, les marchands romains, t · ·· en connaisseurs émérites, fréquentent lesmarchés d’es- ' clavcs à Délos ou ailleurs, et, trouvant dans les chels _ _ _ de pirates les lTlCIlI8Ul`S·.ll`Z|II(IUZl-lll.S dans l’a1·ticle qu'ils ' recherchent, viventavec eux sur le pied des rclations les ' — plus actives et les plus amicales. ` . - Resultats Nous venons d'assister à la transforniation complète MMM"' des relations extérieures de Rome et du monde gréco- . . romain: dans l’esquisse qui précède, et qui comprend les années écoulées depuis la bataille de Pydua jusqu’à o l`cre des Gracques, nous avons accompagné la fortune · de la République des bords du Tage et du Bagradas jus- que vers ceux du Nil et de l’Euphrate. Entreprenant le · _ gouvernement du monde grécoromain, Rome assumait ` _ une grande et diflicile tâche 2 Elle ne la méconnut pas entièrement, mais elle ne sut point l’accomplir. La - ' doctrine politique du siècle de Caton était devcnue insou- -. tenable. Confiner l’État romain en Italie, n’avoir que = I des clients au dehors de la Péninsule, c’était seretran- _ cl1c1· dans l’impossible: les hommes influents de la - _ génération nouvelle l’avaient bien compris. A la place _ ` · du régime de la clientèle, il fallait de toute nécessité ` établir partout la domination romaine immédiate, sauf. à laisser aux cités leurs libertés intérieures. Mais on ne ·- il se mit point à l’œuvre avcc décision et rapidité sur tous ` i les points à la fois ;' et 'l’on s’annexa les provinces selon ` r l’occasion,·le· caprice ou le hasard, ou 8ll\\'l18 d'un
