Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/396

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392 _ APPENDICE Dahsla politique, memeactivité que dans la littérature, _ méme génie novateur; Il marche pleinement sur les traces de . son ancêtre le déeemvir; il fait dresser par Cu. Flavius, son ·· greffier, s’il ncle dresse pas lui-meme, un Formulaire (factions, complétant ainsi‘le service rendu aux simples citoyens parla- ' publication des XII Tables, leur montrant la voie ia suivre en matiere de procédure civile,' les enlevant à l’arbitraire du ma- gistrat, et aux conseils souvent intéressés des jurisconsultes ' officiels 1. Comme les fastes ou calendriers judiciaires faisaient ‘partie·des·XII 'Ifables, de mémo ils étaient expliqués dans la ' pratique civile. I Appius touche aussi au Droit sacre. Un jour il enleve aux Potitiens le culte public d’Hcrcu|e, sur le Forum boarium; pour le donner ani: esclaves de la cité. Un autre jour, il chasse · =la coni`rérie des joueurs de flute du temple de Jupiter. ' . La réforme la plus grave à laquelle il ait·mis la_main·est sans contredit la conversion du eens foncier en un sens eu argent, pour l’aptitude au droit de cité. Le censeur qui vint _ apres lui, le grand Q. Fabius, apporta, il est vrai; certaines restrictions à la mesure, mais il en resta assez debout pour affecter notablement les'comices par tribus et cenlnriates, et pour signaler la censure d’Appius comme la plus énergique- ment rélormalrice qui se soit produite sous la République ` (II, p. 86). De simples fils d’aff'ranchis appelés au Sénat : des ` individus mal notés ou de mauvaises mœurs laissés sur les · listes sénatoriales et équestres: un Cu. Flavius, aussi fils d’affranchi, ce greffier dont le nom a été prononcé plus haut, élu à une charge curule, avec l’appui d’Appius': les réserves du*trésor' public, sans qu’un sénatus-consulte eutautorisé _ d’abord la dépense, employées a des constructionsgrandioses, et, chose inouïe jusqu’alors, appelées du nom de'leur`fondateur · '(L’eau Appienne et la voie Appieune) `: la censure continuée au delà du terine légal de dix-huit mois: voila certes des actes qui sont un démenti donné au-prétendu génie conservateur de la famille Claudia, et qui attesient au contraire l’ardeur déma- gogique la plus décidée ! Appius Caecus me rappelle Ctisthénes ·et Périclés, bien plus que je ne vois en lui l’homme d’État r aristocratique de Rome_!`¤ Un tel caractere, s’écrie juste- _ tur, ·qu0d_ dentes mortui duin eseprimitur imitatur. Plaisanto raison, donnée sans doute auxquestionneurs curieux!] . ,·t* -L. 2,`§ 36,·D,,·de.0i~ig.,juri.s,_1I,ip. 310. . · . . V