Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/400

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` s 306 _ APPENDICE ' 72 av. J.;c. eus en haine. Gains Claudius, consul'en' 662, avait dans ' ° — ·le` Sénat une autorité immense î, l’un des chel`s du Sénat, _. ' _ il attire sur_sa tete les rancunes des démocrates. Qu’on écarte · ·ou que l’on accepte un jour nos soupçons co_ntre Macer, peu ‘ t ·importe, ·c’est —à quelqu’un des annalistes de cette époque qu’il·faut`reporter l’accusalion queje formule. ' . ·Un dernier mot sur les Claudiens des temps historiques. ,. ' 1ls_n’ont pointsnivi à outrance ce que, l’on appelle a tort la _ , politique de leur famille. Au Vl°C[ au vue siécle de home, les représentants de la Gens Claudia sont des hommes l'ort ordi- - naires, appartenant pour la plupart a la faction oligarchique,_ g sans se mettre en évidence nien bien ni en mal, et nous ne ` I savons guère d’eux que leurs noms. Quelques·uns, tout en res- _ · · tant dans le camp conservateur, trahissent parfois des opinions . d’opposition~ou des tendances modérées et équitables envers le · parti populaire. On connait l‘anccdole de P. Pulcher, consul . .pendant la première guerre pnnique, qui se ba_t à ·Drepau_a ' _ 'malgré l’anspice funeste des poulets sacrés, et qui, faisant at? ‘ l'ront au Sénat, nomme dictateur Glieia, son appariteur (via- » ter), imitant parla son grand aïeul Cœcus, et l’appel au Sé- · · nat du greffier Flavius. ‘ _ 460. . Censeur en 585, C. Pulcher empêche son collègue Tibe_rius Gracchusde dépouiller les affranchis de leur droit de vote, par ' simple decision censoriale : « car, ajoute—t-il, il faut pour cela .· une loidu peuple El »_ Opinion sage etjuridique, mais qui n’a rien d‘aristoci·atique, assnrémentl L’nn des consuls de N3- 611, Appius Claudius, est ·l’un`des principaux fauteurs des ' ,Gracques·: l’un des deux frères etait son gendre, et il Jigure ' snrla liste des commissaires répartiteurs aux termesde la loi agraire. _ A ` . I ' Enfin, citerons-nous le tribun P. Clodius, de trop fameuse ' mémoire? Il n`est pas; lui non plus,` un conservateur bien édiliantl ', · ~ ' · Laissons de coté leroman de la politique et de l’orgueil de ·fa1nille des Clandiens, et tenons—nous-en aux faits. Les Clau- , · ' diens, loin d’ètre toujours ces patriciens entêtes et immobiles ' dans leurs préjugés de caste, se sont montrés souvent les pré- curseurs des Gracques et de César. Allies à la famille des Jules, · ils étaient commeelleu destinés à fempire ; enfin, même sur ‘ Cicer., Pro Planeo, 2l, 5l. — Brut., 45, 166.

  • = Tit.çLiv., 45, -15.i · I ·