Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/407

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. u l APPENDIQEÉ · A 403 · sacrilicespieux, au serment, cela tenait précisément à la con- _ fraternité des armes, qui était la suite _de l’alliance, et qui se jurait d’ordinaire. Maislhospitalité et l’amitié ne sont pas des · · contrats sacrés; elles t:’e_xigent pciztlc serment par elles- ' memes-1. Ce a quoi visent les Romains, c’est à préciser le moment où le pacte. .d’hospitalité est parfatt; de la dans _ l’bcspital_ité publique, et probablement aussi _daus celle privée, · si les formes solennelles du fœdns ne sont pas employées, la sponsio par demande et par réponse 2. ' ' ‘ l _ · Une autre formalité assure d’ai|leurs _la preuve de_’notre _ pacte spécial, je veux parler de l’èchange_ des symboles 0'u des` . · écritures. L_’Iliade (6, 168 etsuiv.) nous montre Prœtus envoyant ` Beltérophon à son hôte de Lycie, et_remettant au premierses , tablettes fermées, en signe du pacte existant. Dans le Cartha- · ginors, de Plaute, l’bote apporte son _symbole :`il le montre, et _ l’on constate qu’il concorde avec le symbole gardé dans la maison de celui chez qui il se p`resente 3. Nous possédons en- _ core quelques emblèmes de ce genre, figurant deux mains en- trelacees* 6. Quantaux contrats d’hospitalité publique, ils étaient gravés en double sur des tables de bronze, chacune des par- ` ties ayant son original. L’exemplalre appartenant à Rome ' etait dépose dans le temple de la x' Bonne foi romaine (Fides ` populi Rom.),"» nonloin du temple de .[upiter Capitolin “. Les . A l Le serment, en pareil cas, ehez les Grecs, n’appartient qu’aux époques- postérieures; mais, chez les Romains, il a_ pu être confesscire- ment ou suppletcizjement déféré, a l’appui du contrat imparfait ou nié. ‘ * Gaius, 3, 94. ,- Tit.-Liv., 9, 5, 41. — Cicer., Pro Balbo, 12,29.-ï ‘ ` Spondex ua? - Spcndec. A · , , S Denon hospitalem aclesseram mecum fera (5, 1, 25) ·— Tesseram sit _ . vis con/`erre hcspilalem, eccant attuli (5, 2, 87) — Est par probe, naw. haben domi (5, 2, 89). , ~ . ' ‘ Corp. insc, grœc., 5496, 6778, etc. ' · 5 Le mot symbclum est grec.- Plih., Hist. nat., 33, 1, 10. Grœci a · digitix appellavere : apud nos prisci urîgulum vccabartt, pcstea et Grœct ` et nûstri symbolum. 4 C’est le signe, la. marque, empreinte ou cachet; A .“ V. le contrat avec Asclépiade : Ilimça y_amcüv çi>.€aç_ év ·:Q>—I§a- nevœxita àvaôaîvat. — Ainsi furent constituées ces fameusesarchives de la République, qui renfermaient plus de 3,000 titres, gravés su_r bronze, senatusconsultes et décrets du peuple relatifs aux traités,·_al- liances et priviléges concédés ii des étrangers, qui furent détruites par , l‘incendie à la chute de Vitellius, et que Vespasien s'elïorça de rétablir · en faisant rechercher les doubles par tout l‘empire(Sueton., Vesp., 9). 4 —— On y voyait les traités avec Carthage cités par Polybe, et tout·par- " ` ' · ticulièrement le décret d’h0spltium d’Asclépiade, cité plus haut, ainsi