Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/414

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

_ MO · APPENDICE · _ concours de cites ou d’individus libres. Il fut un temps ou, de même que Vagnatiou et la gentilite etaient purement palri- - A ciennes , l’hospitiitm romain n’avait lieu qu’autant que le citoyen donnant l’hospitalité appartenait au patriciat, et_ la , clientèle ne comportaitl aussi qu’un patron appartenant à l’ordre noble. Le mot'pat1·omts n'indique pas une sorte de ` protection analogue à celle du père envers ses enfants, comme on l’a voulu dire': il est identique avec pater, patricius, dans " , le sens ancien et politique du·mot ; il désigne l’liomme capable de la puissance paternelle, c’est—a-dire le citoyen par/hit : en l’appliquant au protectegtr du client, on indiquait assez par là que le parfait citoyen seul pouvait avoir la clientèle'. Par contre, l’hote (passif) et le client sont nécessairement ou non- citoyens ou villes etrangeres au droit de cité romaine. D`un _ ' ” attire coté, l’hospitalité_et la clientele diffèrent, en ce que la _ première repose sur la base de l’égalité et de l’indépendance uréciproques, tandis que dansla seconde, il y il inégalité abso- ·lue: le patron domine, le client sert eu quelque sorte; d'où parfois la clientèle prend la dénomination de potestas 2. î L’hôte a sa patriela où il exerce ses droits civiques: le client ` n’e_st le citoyen d’aucune cité. L’hôte,· nous l'avons dit, est .l’étranger vivant selon la loi de sa patrie [qui suis legibus ' usit-ur] : il`en est autrement du client'; d’où les juristes tien-· nent que pour'qu’i| y ait lieu à la clientèle par ctppiicatio 3, il faut que le postulant nappartienne ii aucune cité en amitié et ` hospitalité avec Rome, ou qu’il ait rompu tout lien avec sa patrie *. La clientèle implique un état inférieur voisin de la privation de la liberté; par suite, l’hôte,`citoyen d’une ville _ amie, n’avait pas à prendre de patron._ `· f - ‘ Malgré la difference si tranchée que nous venons d’établir ' Le mot matrona a le même sens ancien. C’est'la femme patri- > cienne, de famille de pleins citoyens, qui seule, jufidiquenzeitt parlant, · — est ou peut etre mére d’un citoyen. _

  • 'V. la lex repetundarum précitée : les hôtes se placent in qmicitia

p0ptili,r0m,; les clients, au contraire, y sont classes in arbitratit dicùmer _ ` potestate populi rom. ·_— lfegpression technique du droit civil pour designer l’esolave alfr.-mchi de fait : servus qui in Libcrtate moralur, indique très-nettement l’origine de—la.clientèle individuelle., il [ljappiicdtion est à la clientèle ce que lajrecontmandalioit était ala seigneurie féodale. C’est la clientèle volontairement constituécAparl‘in- dtvidu ou la cite se choisissant un patron, et se mettant sous sa pro- tection.] - Gio., de 0/[ie., 4, 39,177. ` _ _ · * Gui Rmnœ exularc juressct (Cie., loc. cit., n·· 3). '