Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/43

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' ` LA TROISIÈME GUIQRRE DE`- MACEDOINE 39 lDu moins,·l’l1eure était `bien choisie pour de tels , serments. C’était`dans la journée de Pydna, qu’au dire de Polybe, Rome avait mis lecouronnement à sa puis~ sance universelle. ·Les champs de Pydna avaient vu le A

 dernier empire encore indépendant, idans l'univers

civilisé, combattant et armes égales avec Rome. Plus tard les légions n’auront plus à faire`qu’à des révoltés ` ou qu’à des peuples vivant en`dehors Jdu monde ro- ‘\ . main et grec, à des peuples justement appelés. les Bar- ,bares! Désormaisle monde civilisé reconnaît dans le Sénat romain sa juridiction suprême: les commissaires . ' sénatoriaux jugenten dernier ressort entre les rois et les peuplesà Ambitieux d’app1‘endre et la langue et les mœurs de Rome, les princes étrangers et les jeunes gens des i . I illustres familles affluent dans ses murs. Une fois, une seule fois, se lèvera un homme, le grand Jliithrfdatc, , roi du Pont, qui voudra secouer lezjoug. — La ba- taille de Pydna marque _aussi la dernière heure de - l’ancien`ne politique et de sa grande maxime. Jusque-là · . le Sénat se refuse, autant qu’il lui est possible, à rien` · - posséder au delà des mers italiennes :*il lui répugne en- _ ` core d’envoyer au loin des garnisons; il voudrait par le _ seul poids de son patronage maintenir en bonne discipline les innombrables États de sa clientèle. Quant à ceuÉ<—ci, arrachés à l’anarcliie et à leur propre faiblesse`, ils ne pourront plus ni tomber en dissolution totale, comme il en est advenu de la Grèce, ni sortir de leu1· condition ii demi libre pour s’élever de nouveau à la pleiue indé- p pendance, comme la Macédoine l’a récemment essayé A sans succes. Si nul d’entre eux ne périt, nul ne saura se tenir debout. Les diplomates de Rometraiteront le _ vaincu sur lemêine pied que_ l’allié fidèlezsouvent ` · même ils lui feront un meilleur sort. Llenneini terrassé, parfois il le` relèvent ; ils abattent impitoyablement qui- · conque se redres_se tout seul. Les Étoliens, les Macédo-