I iv TOME II—`LIVRE ll, I afïaires qui désormais··se; débattaient dans son sein, la liberté plus grande donnée aux délibérations étaient. cause que les cadres du Sénat patricien s’élargirent; ses _ portes durent s’ouvrir à des plébéiens, et le corps séna- torial tout entier subit a son tour un) complet remanie- ment. Si dans,les plus anciens temps, le Sénat n’avait i ` pas eu tout seul l_’action politique, du moins il avait agi ' en qualité de conseil du gouvernement, et dès le temps ' cles rois,'à ce qu'il semble, il ne semblait point inconsti- tutionnel qu’en pareil cas des nonysénateurs vinssent se I mêler à ses assemblées (I, p. 108, addit.); mais aujour- <l’l1ui l’exception passe en règle, et le Sénat patricien (paires) s’augmente· par l’adjonction- de nombreux membres inscrits (conscripti) et non patriciens, Non que ceux-ci soient en aucune façon mis sur le pied des 'pères, les plébéiens, dans le Sénat, ne sont pas séna—=. teurs, et restent incorporés dans l’ordre équestre; ilsne 'sont point appelés les pères, mais simplement les cons- crits. Ils n’ont pas droit aux insignes de la dignité sénatoriale, a la bande de pourpre (latus claims) et. au _ brpdequin rouge (I, p. 108, addit.). Absolument exclus de l'exercice des droits <l’aut0risati0n etde c0n;îrma·ti0n suprême (auctoritas), on les·voit, la même ou il ne ` s’agit que d’un· simple avisà émettre (consilium), assister muets à la délibération des patriciens, ne manifestant leur opinion qu'au moment de la dieis·i0n,· et passant A d’nn côté ou de l’aut1·e pour eoter avec les pieds '(pezlibus in sententiam ire, d'où senatores pedarii), comme les . nobles affectent dédaigneusement `de le dire. Il n’im— portel dans la constitution nouvelle, les plébéiens ne . i · s'étaient pas seulement frayé la route jusque sur la place publique, ils avaient aussi pénétré dans l'enceinte séna- toriale; le premier pas, le pas le plus diflicile, était fait · vers l’éga|ité _civiIe. — D’ailIeurs, nul changement con- sidérable dans l’organisation intérieure des délibérae-
