Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/59

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la possession réelle du pouvoir ;`et la constitution meme ·tourna désormais à son protit. ‘D’abord, et pour maintenir les fonctions publiques à‘ leur haute valeur, on s’efforça de n’en créer que le moins possible de nouvelles, restant dès ’lors en deçà des besoins qui croissaient ’ chaque jour avec l'élargissement des frontières et la multiplication des affaires. C’est ainsi qu’il fallut la pression des nécessités les plus puissantes pour qu’on se décidàt apartager entre deux magistrats les procès jusqu’alors dévolus à un seul juge._ Dorénavant (5M), le · préteur urbain connaîtra des causes entre citoyens ~ romains; et son collègue, de celles entre étrangers ou entre étrangers et- citoyens l. Il est créé, par l’effet des memes causes, quatre procômztlats pour les provinces transmaritimes de Sicile (527], de Sardaigne et Corse (527), et des deux.Espagnes, ciétëriettre et u’ltérieztrc (557). L’insuffisance matérielle des fonctions de magistrature a.eu de trèsQi`âcheux résultats, entre autres les formes plus que sommaires de l’instruction_des procès, et l’influence abusive de la bureaucratie.

Parmi les innovations dues à l’aristocratie, qui, si , elles ne changeaient pas la- lettre de la constitution, en dénaturaient l’esprit et en modifiaient la marche, il faut citer .en première ligne les mesures prises en vue d’assurer les grades militaires ou les magistratures civiles , non plus au ·mérite, et ’aux aptitudes seules, comme l’avait voulu le législateur politique, mais tout simplement à la naissance et à l’ancienneté. Pour n’étre point formellement atiicliée dans le choix des officiers supérieurs, la préférence n’en était pas moins,réelle. Au cours de la période précédente, l’élection avait passé du général an peuple (ll, p:87) : au temps ou nons_son1mes, tout l'état-major de la levée annuelle régulière, les vingt-

‘[Prœt0’r nrbmtus, ou urbis :iprœt0’rper’cg2·i1rus.] ’ ` " ` · i _ ·