Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/73

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· ' GOUVERNEMENT ET GOUVERNES 69 ` moindre, Aussi avait-on vu leurs divisions marcher i A i silencieuses derrière le char du vainqueur, et faire tache ' · au milieu des folles et bruyantes réjouissances de ce car- · . · ` · naval des soldats. Enfin, aux àssignatiôns de terre dans _ «. l’Italie du norcl,·les citoyens romains recevant chacun. 10 jugères [2,520 liect.], les non-citoyens n’en` avaient I J — reçu que 3 [(),756_licct:]. Nous avons fait voir ailleurs A ( ll, p. 240} que Rome n’avait plus laissé le_ droit I J de libre locomotionaux habitants des colonies latines, _ A fondées après l'a11 486. Les cités plus anciennes l’avaient aes. ' un instant conservé : mais devant l’émigration en masse · L de leurs citoyens qui affluaient _à Rome, devant les _ L _ plaintes des autorités locales, signalant la dépopula- I tion croissante des villes latines, devant ·l'impossibilité croissante pou1· celles-ci, par suite, defournir les continl A I gents fixés, la Républiquefut amenée à restreindre aussi · les francliises des Latins antérieures à 486. L’émigration ams av 1 ·c. fut interdite à qui ne _laisserait pas d’enfants issus de · lui dans la cité, sa patrie d’origine; ‘et par les mêmes 5 raisons, la police romaine expulsa grand nombre de · gens de la capitale en 567 et 577. Je · ne con-· 268417. teste pas la nécessité vraisemblable de ces mesures: · ellesn’en pesèrent pas moins, douloureusement sur les . cités alliées; et c’était aussi rayer d'un trait la liberté _ , ` de se mouvoir, formellement garantie par une stipu- · lation écrite. D'autre part, quand elle fonde des cités dans l’intérienr de l’Italie, vers la fin de notrepériode, » . · Rome se met à les doter, i1on plus comme _avant, ` _ d`es intitutions du droit latin, mais bien du droit come A _ plet de cité rom_aine. Jadis, elle ne s'était mont1·ée aussi i généreuse qu’envers les colonies maritimes. Pa1· sa poli- · tique actuelle` elle arrête aussitôt l’accroissement régu- ' lie1· de la latinité qui, jusque là, s’adjoignait les cités de. - création nouvelle. Aquilëe, dont lalfondatiou remonte A à 571, est la dernière colonie italienne de Rome qui ait isa.