` g b Vs I LIVRE Ill, CHAPlTRE Xl délibérations en son lionneur. Page honteuse entre tou- ' i tes dans leurs annales, d`ailleurs si peu glorieuses! Bien l plus, en ce siècle quelques familles dominent et di- rigent la politique romaine, le patronat des grandes maisons vient accroître le danger de la situation. A n'en ` l pas douter'. le nial eut été plus grand encore, les vols et les pilleries n’eussent point connu de limites, si les - prétenrs n’avaient point un peu ressenti la crainte des . _ dieux et celle du Sénat. Toujours est-il vrai qu'on vo- · A lait, et qu’on volait impunément, pourvu qu`on le fît _ avec 1nesui·e. ll devint de règle, pour le malheur de tous, i ‘ que les. exactions, ique les abus de pouvoir des préteurs, · . · là la condition de n’étre pas par trop criants, rentraient _|usqu’a un certain point dans la li_mite de leurs attribu- tions ordinaires; et que la justice n’ayant point à les ‘ . punir, les opprimés.étaient tenus de garder le silence. ` · lia suite des temps fera bientvoir les conséquences im- ` —médiates de cette désolante maxime. I sii;·mitm··«» D’ailleurs la justice se fut-elle montrée sévère autant "" S‘4`""‘· qu’elle était faible, elle ne pouvait guère que réprimer les excès isolés et les plus odieux`, Les vraies garanties ,d'une bonne administration reposent dansla surveillance ' sévère etcontinuedeVautoritésuprême: cette surveillance _ on ne la trouvait pas dans le Sénat; mollesse, inertie ou V ` maladresse, dès les anciens temps s'y était manifestée _ la plaie des administrations collectives. Dans la théorie, il aurait fallu tout d'abord assujétir les préteu1·s à un eontrôle plus sévère et plus immédiat qu’il n’était·nécès-· saire, peut-être, pour la conduite des intérêts municipaux , des fédérés italiques : puis, l’empire s’étendant sur de V vastes contrées transniaritimes, il eût été sage de fortitler ` l'appareil du contrôle administratif: le gouvernement I i iavait besoin d’yeu_x pour tout voir de baut. Mais rien · ne fut fait : bien au conti·aire, les préteurs, se gérèrent en _ `souverains. La plus utile de toutes les institutions de
