Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 6.djvu/28

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24 LIVRE IV, CHAPITRE XI Mët¤¤¤ir¤¤¤¤¤= _ Les valeurs métalliques et le commerce, voilà les cotés et commerce. . . . brillants, les seuls peut-ètre, de l’économie privée des Romains! En première ligne nous rencontrons les fermes domaniales et les fermes de l'impot : par elles at`i`luait dans les caisses des capitalistes une bonne partie, sinon la plus grande, du revenu public. Sur toute l’étendue de l'empire, les Romains avaient le monopole du trafic de l’argent: _ A « tout denier qui s’échange dans les Gaules », au dire d’un homme qui écrivait au lendemain de_notre période, « a » passé par les livres des marchands romains! » Nul ne _ , _ doute qu’il n'en fût ainsi partout. L’état économi_que rude et grossier de Rome, la suprématie politique exploitée sans scrupule au profit des intérêts privés du riche, a quoi A pouvaient-ils conduire, sinon a un système général de banque à intérêts usuraires? Voyez ce qu’il advint de en av. J.·c. l’impot de guerre décrété par Sylla, l’an 670, dans la pro- _ vince d'Asie! Les banquiers romains en firent l’avance : mais au bout de quatorze années il s’élevait au sextuple do la somme primitive, y compris lesintérèts payés ou impayés. Pour faire raison au créancier italien, les villes vendirent leurs édifices publics, leurs œuvres d'art, leurs joyaux précieux : les parents vendirent leurs enfants adultes. Que de tortures morales subies tous les jours par le débiteur! A Heureux encore quand il n’était pas martyrisé dans son corps! A·tout cela vinrent s’ajouter les spéculations du · grand commerce. En Italie, l’exportation et l'importation , - se faisaient sur une grande échelle. La première consistait 4 principalement en vins et en huiles 1 l’Italie, avec la Grece, était la pourvoyeuse de toutes les régions méditerrané- ennes, la production viticole de Massalie et des Turdétans t étant encore minime. Le vin d’Italie arrivait en quantités considérables dans les îles Baléares, cbez les Celtiberes, en · Afrique, qui n’était que champs à blé et pàtures, à Nar- · bonne et dans l’interieur des Gaules. En revanche l’impor- ‘ [Dans la Bœtique, sur le Xénil.]