Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 6.djvu/46

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42 LIVRE IV, CHAPITRE XII plus intense, est enprogrès continu et marqué. Après la guerre sociale, tout fonds de terre italique comporte le Dominium romain au profit de l’Italien qui le possède. Toute divinité italique peut recevoir les dons de la_ piété romaine z dans toule l'Italie, à l'exception de la Transpa- 4 dane, le droit romain est exclusivement en vigueur, et ` repousse dans l’o1nbre les statuts locaux des villes et des campagnes. De meme aussi, la langue de Rome est devenue la langue des affaires; elle est bientôt la langue commune du commerce civilisé, partout et jusqu’au ° detroit. Puis elle ne s’arrete meme pas devant les barrières posées pa1· la nature. Aux capitaux immenses affluant vers · elle, 21 la richesse de ses produits, à l’intelligence de ses agronomes, à l’habileté de ses marchands, l’Italie n’olTre I plus un champ assez vaste; et les Italiens en foule descen- dent dans les provinces, appelés par tous ces interets et par les besoins du service public (p. 27). Leur condition privilégiée emporte pour la langue et le droit de sem- blables priviléges, ailleurs même que dans les relations - exclusives de Romain à Romain (V, p. 380). Partout ils se A tiennent ensemble, par masses compactes, pures de tout mélange, et fortement organisées. Lessoldats dans leurs légions, les négociants de chaque grande ville dans leurs associations particulières, les citoyens romains enfin, , domiciliés ou simpleinent de séjour dans les diverses circonscriptions provinciales, se cantonnent dans leurs « cercles exclusifs lcomzenlus civium Romanorum) », ayant leur liste spéciale de jurés, et en quelque sorte leur cons- titution communale séparée. Que ces Romains de province revinssent tot ou tard en Italie, je le concède, ils n’en faisaient pas moins souche sur le lieu d'une population l mixtc, distincte, purement romaine, ou s’appuyant 21 la colonie romaine. Pour ce qui est de l’Espagne, où fut organisée la p1·emiere armée permanente,.nous avons dit déjà qu’il s’y établit aussi les' premieres cités provinciales tn av. .1.-c. à institutions italiques, Carteia, en -583 (IV, p. 288),