Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/116

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

_ 10,4 ,_ _ —LlVRE·V,· CHAPITRE XI· 4 · j préposés d_eux desquesteurs, jeunes magistrats changeant · I tous les ans, et qui,· ai tout le moins,, demeuraient passifs. ' Jadis, les bureaux et le personnel des comptables etaient _ _ ' L, tenus _en juste et ha_ute estime,·à raison de leur honora-, » i bilité: aujourd’hui, les plus criants abus se commettaient · touslesjours,—parmi eux, depuis surtoutque leurs. charges · etaient vénales, _. · Réformes Mais..voici que les fils du systèmefinancicr de Rome

 . ont cessé ·d’etre dans la main du sénat , et que tous ils

aboutissent au cabinet de César: aussitot une vie nou- I L velle, une ordonnance plus severe, un mouvement plus ,· puissant se manifestent dans tous les organes et les ·_ rouages de .la. vaste_ machine. Les deux institutions de · · Gaius Gracchus, les deux chaneres rongeurs _des finances . romaines, la ferme de l’impot direct et,l'annone sont sup- ' ' _ primees ou se transforment_. César ne veut point, à 1'instar g de son prédécesseur, tenir la noblesse en échec par_une aristocratie banquiere et par la populace de la·grande _ ville; il les écarte_du pied et delivrel’État de tous les para- sites de haut etde bas étage: ici, je le répète, loin d’imiter Gracehus, il marche' de pair avec l’oligarque Sylla. En matière ·d'impôt indirect, ilqmaintient, au contraire, les ' fermiers. ` ‘ ' ~ · supmmtm . Ceux—ci avaient pour eux l’,usage antique et primordial :· · dîiîpjîîfêcâe on ne pouvait d’ailleurs s’en passer. Simplifier a tout p1·ix L ' _ la perception des taxes indirectes évaluées a forfait, tellc avait été la maxime constante —de l'administration des finances, maxime à laquelle César se montra, lui aussi, _ _ · inviolablement fidèle. En ce qui touche 1’impot direct au contraire, tantôt, comme pour les redevances en huiles ' ou grains, de l’Af`rique et de la Sardaigne, on n’y voulut I ` plus voir en général que des prestations en nature direc-

 tement versées à l’État, ou transformées en taxes fixes; et

quantàla perception des quotités à payer, elle demeura abandonnée aux circonscriptions imposables. ` _ Les distributions de blé dans `Rome passaient, avant