Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/120

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I _ 108 ` · — LIVRE V,·»CHAPlTRE·Xl " · ‘ ' fussent—ils dus par ses plus lidèles amis, Marc-Antoine ou autres 1. _ _·'· _ ' · Budget La réduction considérable effectuée sur l'annone avait dis Dé‘°°"*°°` aussitôt amené une réduction proportionnelle dansle budi ‘ get des dépenses. Les distributions maintenues en faveur des pauvres de la ville, et aussi les prestations en huile V. ' pour les thermes romains, nouvellement instituées par César, étaient assises désormais sur les redevances en nature de la Sardaigne, et principalement de l'Afrique: ` par suite, le fisc ydemeurait totalement ou presque en · tout étranger. D’autre part, les dépenses ordinaires de · ` l’état militaire s'étaient accrues, et par Paugmentation de l’armée permanente, et par ·l’élévation de la solde annuelle dulégionnaire, portée de 480 HS (34 t/zal., = |26 fr.) 4 à 900 (08 1/2 t/ml. = 250 fr,). Mesures _inévitables, cn ell`et. Avant César, la frontière était sans défense, or, la défensenécessitait un accroissement considérable de l’ar- méel "Quant au doublement de la solde, César entendait bien sans doute enchainer ainsi le soldat (VII, p. 233): mais un autremotif en avait déterminé et `fit durer l'in- novation. La solde de»| sesterce l /3 par jour (2 silbcrgros, environ 0,20 cent.) remontait aux anciens temps, àl’é— poque où 'la monnaie avait une valeur supérieure; on , l’avait pu maintenir, tant que dans-Rome la journée d’un é simple manœuvre n'avait guère dépassé 3 HS (5 silbcrg., = 0,50 cent.)': alors, quand le milicien allait à l’armée, il avait bien moins souci de la solde que des gains acciden- ` tels etpour la plupart illicites du service miIitaire.—1l est, ‘ . au reste, difticile de se faire une·_ idée du chiffre des dépenses extraordinaires auxquelles César eut à parer, » bon gré malgré: les guerres par elles-mêmes englontirent _ des sommes monstrueuses; et peut—etre les promesses et ` ' [Antoine avait enché1·i sur tous les amateurs a la vente desbiens ‘ de Ponipèe : il dut payer, à' son grand étonnement (Dio. 45, 9. — _ Cie. Philipp. 2, 25.] .'