Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/132

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120 J _' LlVRE—V, CHAPITRE _Xl u ` pables abus, il avait a remplir en Italie, mission bien ` autrement difficile, la restauration de l’ordre·cconomique. _Là, deux vices principaux appelaient son attention, deux . vices d’où decoulaient à l’intini les autres, ladisparition de la classe agricole, l’accroissement contre nature de la popu-

 lation commerçante. L’état agronomique de l’ltalie, le

ià«mmi· lecteur le connait_ et ne l’a pu· oublier. Quelques efforts '“"°°' U qu’on eut fait pour parer à l’évanouissement dc la pctitc · propriété, il n’était presque plus un seul coin de l'Italie propre (j'en excepte toutefois les vallées de l’Apennin et des Abbruzes), ou la culture des terresse lit encore par la main du libre.paysan. En ce qui touche l’économie rurale, nous ne signalerons pas d’essentielle différence entrele ' ·regime du temps de Caton (IV, pp. 94-102, pp. Htet s.). .` et~celui que Varron nous faitconnaitre l ; si ce n'est·qu’au _ temps de Varron, les habitudes de la-vie campagnarde ‘ portent la trace envahissante, en bien comme en mal, dcs mœurs de le grande ville romaine._« Jadis, dit Varron, la _ - .» grange était plus grande que l'habitation du maitre: ` » aujourd’hui, c’est le contraire, le plus souvent. » Dans ' les champs `de Tusculum et de Tibur, sur~les cotes de l Terracine et de Baia, la ou avaientsemé et récolté les vieux . — 4 paysans latins et italiques, s'éievent brillantes _et impro- ductives les vil/as desgrands de Rome. Il faut l’espace d’une ville entiere pourbeaucoup de ces villas, avec leurs dépendances et jardins, leurs aqucducs, leurs viviers d’eau douce et d’eau salée, ou llon élève et l’on apprivoisc les poissons de la mer et des rivieres, avec leurs escargo- tières fcocklcariuml et parcs à loirs [glimriwh], leurs A garennes ai lievres et lapins, leurs réserves pour les cerfs, , _ chevreuils et sangliers, et leurs .volieres [aviaria, omi- thonesl, ou l’on nourrit jusqu’à des paons et des grues. ' _ Encore le luxe des grandes villes enrichit-il de nombreux . · travailleurs: il nourrit plus de pauvres que ne le fait la - _ ‘ [De re rustica, libri 111.] ' , - .r . l