VIEILLE REPUBLIQUE; NOUVELLE MONARCHIEI _ .141 ` les récits de la chronique des guerres des .Eques-‘et des ` 4 . ·Vol`sques paraissaient autant de fables, et qu’on ne les , 4 _ lisait pas sans un étonnement mêlé d’effroi. Il n’en etait _ point ainsi partout, jeî le répète, et notamment dansles - . autres parties de·l’Italie du milieu et de la Campanie} · encore est-il vrai ;de dire avec Varron, que « lesvilles _ . . d’Italie, jadis riches en hommes, étaient vides.! »· ` Quel tableau plus triste que celui de la péninsule sous L’1ç¤1i¤, _ le. gouvernement de l’aristocratie ? Entre le monde.des S°`M°h$"°h·l°'· mendiants et le monde des, riches, —l'antagonisme est, · 4 .· comme avant, menaçant: il ne s’est produit ni conciliation ni apaisement. Des deux côtes les partis. pris, les. souf- frances réciproques ont accru les haines. Plus les riches- · · ‘ ses ont monté à' des hauteurs ventigineuses, plus s’est 4 ` ·creusé `l’abime de la misère, ,et plus souventaussi dans ce . tourbillon changeant de la spéculation et du jeu de hasard ' ' on a vu les individus tour a tour portés d’en bas au faite 4 . ` ·de la roue de fortune, puis précipités du faite en,bas.. Plus le fossé est béant entre les deux sociétés, plus` aussi elles se font concurrence dans un égal anéantissement des I , ` moeurs dela famille, germe et noyau de toute nationalité, . « dans une égale dépravation et une. égale licence. Elles _ _ vont de pair enfin dans le dessechement économique,.dans · _ _ —la servilité lâche,`dans la vénalité, sauf les différences du _- ·~tarif, dans la démoralisation criminelle, dans`leurs appé- ,,_ . · tits de guerre la propriété. Alliees pour le mal', la .richesse et lamisère chassent les Italiens de l’Italie, et la =· _ ; ' .remplissent ici d’une tourbe remuante diesclaves, la d'un A __ silence de mort. Tableau effrayant, je le répètegmais qui n’a rien d’exceptionnel': dans tout etat ·à esclaves,` aussi-_ _ tôt que s’établit et 'règne' le capital, il ravage, comme îchez les Romains, et détruit le _monde sorti splendide de '_ —la main de'Dieu. Pendant que l’onde des fleuves s’irise de , 'mille couleurs, le lmarais fangeux revêt aune teinte uni- · _ forme : de inéme'l’ltalie de l’époque cicéronienne ressem- ble à la Hellade de Polybe, 'et bien plus encorea la Carthage `
