Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/174

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. , îl `l6‘Z_ LIVRE V,_GHAPlTRE Xl _ ` _, vages' voisines, et qu’il saurait disperser les pirates de

 _ terre et de mer, comme·le soleil levant chasse les nuages.

` , Les anciennes blessures saignaient encore , mais_ déjà les ' ' ' sujets de Rome entrevoyaient l’aurore d’une ère meil- e leure, ils voyaient ·s’élever le premier gouvernement intelligent et humain qui leur eût été donné après des V - sièclesde douleur,·'la première politique de paix, s’ap- , ' puyant cette fois, non sur la lâcheté, mais sur la force. (le nesera que justice, si au jour de _la mort du grand libérateur, on les voit avec les meilleurs parmi les Romains, pleurer sur son cadavre L · Commencement Cependant les réformes du système provincial n’avaient ,,,§]§_:,'§mÃ:,e_ point eu la suppression des abus existants pour objet principal. Sous la République, pour les aristocrates aussi ·~ ·` · bien que pour les démocrates, les provinces n’avaient rien été que ce qu’on les appelait souvent, <£ ·les domaines du peuple romain 2, » et c`était comme tellesrqu’on en ' avaitusé et abusé. Leur exploitation prenait lin aujour- d’hui. Sans doute, elles allaient peu, a peu cesser d'être, en tant qué.provinces, mais la race italo-hellénique revi- . vifiée s’y préparait une patrie neuve et _plus vaste, où ' parmi cent peuples divers, il ne s’en trouverait plus un seul qui dût se sacrifier pourles autres; ou tous pour un, · un pour tous, ils allaient se fondre désormais au sein . d’une nationalité pleine de sève et de grandeur, appelée a guérir les maux et les plaies du passé, cea quoi la vieille Italie était restée manifestement impuissante. L’émi-· gration italienne avait, depuis bien des siècles, sans —_ jamais s’arrêter, envahi tous ces pays du dehors, et, sans _ que les émigrants en eussent conscience, elle avait pré- paré l’agrandissement actuel. Au reste, Gaius Gracchus, ` le créateur de la monarchie démocratique, portait en ·lui . _ . déjà la pensée première de la grande fusion, quand il

  • [Sent. Cœs. 69. Flor. 42, 92. Sen. Qu. nat. 5, 18.] —

. ‘ [Ager populi Romain.] · .