Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/207

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' A V RELIGION ` lQ5_ publique n’y montrait guère qu’indit`t`érence: partout on p . n’y voulait_plus voir qu’une institution de commande et . de convenance publiquei nul n’en prenait souci, si ce n’est peutlêtre quelques érudits de la politique ou quelques antiquairest Envers sa sœur la- philosophie, il- 'en alla l tout autrement chez les ens les moins revenus elle ne . P = . trouva plus qu’hostilité, juste et infaillible effetàlaïlongue de ses creuses doctrines et de son charlatanisme perllde·. « _ Et l’école, elle-même, semblait ·prendre conscience det sa nullité; aussi, fait-elle un effort vers le syncrétisme, et tente-t-elle de s'ouvrir ainsi à un souffle vivillant. An- ^ tiochus d’Ascal0n 1 (il florissaitvers 675), qui se vantait 79 av. J.·c. .d’avoir su fondre en une savante unité le stoïcisme de Zénon avec les idées de,Platon et d’Aristote, remporta _ dans Rome plus dlun succès. Sa philosophie, assez mal venue, fut à la mode chez les conservateurs d’alors :.1es · Y dilettantes et les lettrés du beau monde l’étudièrent· avec ardeur. Quiconque voulait un- champ plus libre pour la pensée,. ou ignorait le portique, ou lui. était hostile; On · avait en dégoûtces pharisiensde Rome, ces fanfarons aux 4 [Antiochns d’Ascal0n, le fondateur de la V° académie, _l’ami de Lucullns, et le maître de philosophie de Ciceron, Athènes(en 675: . 79. Acaçlem., jmsxim., et Brut. 9l). Il était, aux yeux de l’orateur _ ' romain, le plus achevé et le plus ingénieux des philosoph_es~du __ temps : politissimum et aculissimum omnium noslraz memoriœ plzilosoplzorum. Acad. 2. 35). Il avait été le disciple, entre · autres, de Philon d’Alexaudrie, dont il.prit plus tard a partie le platonisme dégénère en septicisme (Acad. 2, 4). Puis bientôt fondant ensemble, dans un eclectisme habile les doctrines diverses des principales sectes, il soutint, avec Pancienne Académie, que Pintelligence a son criterium ponr discerner surement le vrai du taux, on pour parler avec I'Ecole, pour discerner les images four- . nies parles objets réels des simples conceptions immatérielles, (Acad. 2. 18. t9). En somme, egalement éloigne des paradoxes _ moraux, des stoïques, et des reveries métaphysiques des académi- ` ~ ciens outrés, il se rapprochait davantage des doctrines positives dev . V l’Aristotélisme :_ il voulait Phonnetcté dans la vie, en jouissant des ` · ` biens que la nature a mis à la portée de l’homme (honeste vivere, hucntem rebus tis ques primes homëni natura ccmciliet. Acad. 2, 42).. Il accompagna Lucullns en Syrie, on `il mourut, ce semble, vers 686.] ' g _ — 68· .