Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/244

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

232 ·LlVRE V, CHAPITRE XII · Mm, en m,,, —Au moment ou disparait la littérature dramatique, le ‘ jeu théâtral et la mise en scène se developpent etcroissent en magnificence. Les spectaclestiennent leur place régu- lière dans la vie publique, à Rome et dans les villes de ° province. Pompée a donné à Rome son premier théâtre permanent (699, VII, p. 434). Autrefois le spectacle se passait en plein air 2 aujourd’hui on emprunte à la ` · Campanie le velum immense qui protege à la fois acteurs 18-ny_ ,;_.C_ et spectateurs (676) l. De meme que dans la Grece on a · , délaissé jadis la pléiade plus que pâle des dramuturges I alexandrins, et que le théatre s’est soutenu à 1’aide· des pièces classiques, de celles dÈEuripide surtout, jouées avec l’appareil du plus riche matériel scénique, de même allome, au temps de Cicéron, on·n'exécute plus guère que les tragédies d'Ennius, de Pacuvius et d’Accius, ou · que les comédies de Plaute. Dans la période antérieure, on _ ' s’cn souvient, Térence l’a emporté sur ce dernier, Terence , ala veine comique plus faible, s’il esthomme de goûtplus délicat : mais voici venir Itoscius (VI, p. 94) et Varron, _ I l'art dramatique et la philologie rcunis, qui préparent au _ vieux comique une renaissance, comme feront un jour Garric/v et Johnson à Shakespeare. Mais tout Plautc qu’il etait, il n’en eut pas moins à souffrir de la sensibi- lité émoussée, des impatiences turbulentes d’un public_ gâté par la fable rapide et décousue des Atellanes et _ autresîpantalonades; et les directeurs, à leur tour, voulantt se faire pardonner les longueurs du vieux maitre, lui A infligent maintes coupures ou remaniements. Plus le prologue et quelques vers énergiques du poète, tels que ceux-ci, e jetés le meme jour à la face de lllmperator .‘ I « Porro, Ronicmi tibertatem perdidimus! I · V ` « Necqsse est multos timeat, quem multi timent! ` (À Qà donc, Romains, e'en est fait dela liberté! — ll faut bien _ ‘qu’iI eraigne legrand nombre, celui que le grand nombre craint I] » ‘ * [Un jour les spectateurs admirèrent au cirque, uu 'vetum, de soie . . des Indes, étendu au—dessus de leurs tetes (Pliu. hist. n. 9, 57.] _