Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/263

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_ LITTERATURE ` ` 251 — _ _ pense, parmi les constitutionnels, et prit énergiquement, · honorablement, sa part dans leurs faits et gestes et aussi ' . dans leurs souffrances. Homme de lettres, il lutte a coups · de brochures contre la première coalition « le monstre ct- trots têtes » : soldat, nous l’avons vu commandant de l’Espagne ultérieure, à la tête d’une armee Pompéiennc (VI1, p. 261). Quand la republique aperi, le vainqueur le recoit a merci et le prepose dans Rome àla Bibliotl1eque I qu’il veut fonder. Vieillard, Varron sera encore une fois ` entraîne dans le tourbillon des tempêtes qui recommen- cent : seize ans après la mort de César, sa vie largement _ remplie s'acheve dans sa quatre—vingt-dix-neuvième ` année. Les œuvres esthétiques, qui ont fait surtout son A illustration, n’étaient autres que de courts Essais, tantot simples sujets en prose, tantôt esquisses de fantaisie, et V dont le canevas egalement prosaïque sentremelait de L . nombreux j fragments en vers. Les premiers consistaient Ses modèles. en de brefs traites philosophiques et historiques (logtsto- I rica) : les seconds furent les fameuses « Sattres Méntp- pécs ». Dans les `uns comme dans —les autres, ce ne sont · i point les maîtres latins anciens qui lui servent de mo- ' ’ dèles; ses satircs, notamment, ne suivent pas le sillon de K ~ Lucilius. On a vu que la satire romaine ne constitue point ' _ un genre spécial et défini, et le mot lui—même (saturaj i · ' - n’a guère qu’un sens négatif : elle est gla poesie variée >>, _ - elle ne se rattache à aucun genre connu avant elle, et change de forme et de caractère selon le talentdu poete , _ qui la manie.· OEuvres légères ou serieuses, Varron -_ _ demande toujours ses guides àt la philosophie grecque " V d’avant`les Alexandrins : dans ses essais esthétiques il · » imite les dialogues d'lIémcttde, 'd’Iléraclee Pontique ` (1~ vers 450); dans la satire, il se fait le disciple de sco evo.- . Jllentppc, de Gddara en Syrie (qui florissait vers 475). De ' 270. j tels choix disent tout. Heraclide s’etait inspire des dialo- · ` guesphilosophiques de Platon :·mais admirateur ebloui ' - de la forme du maitre, il en avait perdu de vue la valeur