Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/265

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' — · LITTÉRATURE ` ' 263 - liberté': s'il emprunte et Héraclide et a Ménippe et lîinspi- · ration et laforme générale de son œuvre, il est trop per— I i sonnel, trop carrément Romain pour ne pas donner à ses - , reproductions un caractère essentiellement libre et na- ‘ tional. Prenez ses écrits du genre sévère, les Essais consa- Essais mi-partie . · , . · . philosophiques cres au developpement d une pensee morale, a un suiet · et ,,,,,,,,,,,,,e,_ quelconque d’intéret commun, il n’ira point s’éga1·er comme Héraclide dans les affabulations des contes '_ ` . Milésiens,r et servir au lecteur'des historiettes enfantines · · · comme les aventures d’Abaris, ou de la jeune fille ressus- citée le septième jour apres sa mort. Ge n’est que rarement qu’il recouvre sa Moralité du vetement des nobles mythes · grecs, comme dans l’essai intitulé « Oreste ou l’Halluci— · » nation (Orestes, de insania).` » D’o1‘dinaire, ·]’l'llStÈ)lI‘€ . lui prete un cadre, l’histoire contemporaine de sa patrie, ce qui donne a ses essais le caractere d’ « Éloges » (et ` c’est aussi le nom qu’ils portent'1) consacrés aux Romains l , notables, et surtout aux coryphées du parti constitution- _ nel. Ainsi le morceau « sur la paix (Pius, de pace) », — n’était autre chose qu’une adresse à Metellus Pias, le der- nier de la brillante cohorte des grands généraux sénato- ` · riens 2: le morceau cc sur le culte cles Dieux » célèbre ` ` 1 la mémoire d’un vénérable optimate et pontife, Gaius . Curion 3. Le chapitre «‘ sur le sort _» traite de Marius : · _ celui it sur la manière decrire .l’liistoire .» est dédié et ne voulait pas lui-même être philosophe. Aussi·le voit—on,sa vie\ durant, danser·une sorte de danse des œufs plus que maladroite entre le Portique, le Pythagoréisme, et le Cynisme(de Philosophia). _ 1 (La laudatio Porcix, par exemple. —' Il a— ecrit aussi cent _ · _ cahier d’IIebd0mades ou Imagines (Portraits hist01·z'qucs)l. ' _ 4 ’ [L. Cœcilius Metcllus Plus, bien souvent cité dans cette histoire. - ' -—Préteur en 665, et l’un des chefs dans la guerre sociale : ofiicier 89av. J.·C. de Svlla contre Marius : consul en 694 : puis proconsul en Espagne, 80. , , où il guerroye contre Sertorius. Il mourut en 691, grand pontife,` 03. et eut J. César pour successeur4(V. pp. 229 et s. 314 et s. 332 et s. VI, pp. l33—134, 148 et s. 238, 242. VII. p. 315.] — ·‘ [De cultu Deorum. - ·C. Curie Scriboniamis, le père du lribun et lieutenant de Cesar. ll availè défendu Clodius dans` le _ procès des Mystères de la bonne déesse; il «mourut en 701.] 53-