Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/281

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-* LITTERATURE 269 mieux dire, la compilation historique romano-hellénique, Cxmzm fait son entrée première dans la littérature latine. Corne- ep"' lius Nepos débute en publiant aux alentours de 1’an 700 sa av. J.·c. (entre 650 et 725) une chronique générale; il écrit ensuite. 10+30 une sorte de biographie universelle, ordonnée selon cer- . taines catégories, où l'on voitdéiîler les hommes illustres ` . dellome et de la Grèce, politiques ou littéraires, ou ceux qui-ont marqué par leur influence sur Rome et sur la _ Grèce..Ces compositions se rattachent à l’histoire générale, - telle que les Hellènes depuis longtemps déjà la prati—. · quaient : de même qu’on voit aussi les chroniqueurs grecs faire entrer l’histoire romaine, jusque-la négligée _ par eux, dans lc cadre de leurs tableaux, témoin, le livre de Castor, fils du roi galate Déjotarus, lequel fut terminé . en 698l]. A l’instar`de'Polybe, ils veulent substituer à· ` 56- l’histoire purement locale, l’histoire du bassindela Médi- terranée : mais ce que Polybe a su accomplir, aidé de sa A ` — haute et claire intelligence, et. avec un sens historique si profond, ceux-ci ne l’essayent que pour satisfaire ·aux _ besoins pratiques des écoles, `ou',à ceux_de leur propre _ instruction. Deut—on porter au compte de l’histoire artis- tique toutes ces chroniques universelles, ces traités écrits ` _ ` à l’usage des cours littéraires, ces manuels rédigés comme aide-mémoire, et toutes les compositions qui s’y ratta- ` · chent plus tard en grand nombre et de même écrites en . latin? Je ne l’estime pas. Népos lui—méme ne fut rien ‘ [On ne sait presque rien de Cornelius Nepos, si ce n’est qu’il i était originaire de la Gaule Cispadane. Il fut l’ami de Catulle, qui · lui dédia son recueil (Cat. 1, 1), d’Atticus, à qui il survécut _et I dont il écrivit la vie, après lui avoir dédié ses vies des grands capi- taines. Ses trois livres de chroniques, et quelques autres écrits · '- biographiques ou grammaticaux sont perdus. Au sens de tous les ' critiques, il est bien loin de Plutarque, et, malgré la faveur dont il jouit dans les écoles, on ne peut voir en lui qu’un classique de second ordre.- Le chronographe Castor, le philoromain, fut gendre, . dit-on,de Dejotarus, qu’ilaccnsa de complotd’assassinat contre César. , , · Mais c’est là, ce semble, une erreur. Il fut tout simplement un rhé- teur` rhodien, d’assez humble extraction, connu surtout par` un Recueil de chronologie comparée. · · '·