Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/297

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LITTÉRATURE 285 était réuni dans- ce vaste tableau. Ajoutez à cela une mul- titude de monographies sur l’origine du peuple romain, · par exemple, sur les gentes originaires de Troie, sur les Tribus ‘·. Ce n’est pas tout, Varron voulut encore donner à son grand ouvrage, sous la forme d’une publication independante, un grand et important supplément. Il écrivit « la vie du peuple romain, » essai remarquable d’une histoire des mœurs latines, ou étaient décrits les p usages domestiques, les tinances et la civilisation de Home, sous les rois, sous la première républiqu'e, au temps d’Annibal, et au temps le plus récent. Pour de sem- , blables travaux, il a fallu a cet homme une érudition colossale autant que variée, dépassant le savoir de tous ses devanciers ou de tous ceux qui vinrent apres lui; il lui a fallu la connaissance de.tous les faits relatifs au monde romain-et au monde grec limitrophe; il lui a fallu tout ensemble et·~1’examen pris sur le vif, et les— études littéraires les plusapprofondies. Aussi est—il vrai et mérité l’éloge des hommes de son siècle! A les entendre, Varron I aété un guide sur pour ses compatriotes, étrangers et comme perdus sur leur propre sol 2 il leur a montré qui ils étaient, et où ils étaient 2 r . Mais ne lui demandez ni critique, ni système. (le qu’it sait dela Grèce, il l’a puisé a des sources troublées; et même en ce qui touche Home, on constate la trace chez · lui de Vinfiuence des romans historiques ayant cours. S’i1 établit son sujet sur un échafaudage suffisamment com- mode et symétrique, il ne sait point le diviser et le traiter ‘_ selon la loi d’une bonne méthode, et si attentif qu’il pa- ‘ [Degentepopuli Bom.·—Deinitiis urb. Rom.-Dcfamiliis Trojan.]

  • [De vita popul. Rom.- De republ.— Nam nos in nostra urbe

peregrinantes errantcsque tanquam hospites tui libri quasi in do- ônum perduœerunt, ut possemus aliquando, qui et ubi essemus, agnoscere (Cic. Acad. 1). Il faut lire tout le passage qui énumère les travaux et les services de Varrou : mais qui iiuit par un coup de patte de rival en philosophie: ad impellendum satis, ad docen- dumparum. — Cf. Brut., l5.]