Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/330

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

. 318 · APPENDICE I où ·s'achéve la domination syllanienne, attendu qu’elle ' contiendrait une disposition à l'effet d‘exclure du .Decuri<mat municipal tous ceux qui se sont compromis dans les pros- criptions en touchant une prime en argent : ob cap/ut civis Romani rc/erwwtum (I. 122). · E 45 av. J·-C· Elle est bien de l’an 709, et M. Mommsen (0.-1. Lat, p. 123) va mémejusqu’à la placer au mois de septembre, époque du retour de César apres la guerre d‘Espagne. Enfin, une autre inscription trouvée à Padoue (Furlanetto, lapid. Rdttw., p. 98) ' et rapportée par Orelli, n° 3675. — V. aussi G. I. Lat., Mommsen, p. 123) la mentionne sous son vrai titre, et atteste le nom de son auteur (M. Junius Sabinus llllvlr œdilt potcstate e legc Julia municipalê, etc). . A quelle date remonte la gravure des `bronzes d’Héracléo ? Sont-ils contemporains de la promulgation de la loi qu‘ils relatent? Lui sont-ils d’un peu postérieurs? M. Mommsen n'ose trancher la question. ' La loi Julia n’est pas une loi per saturam, ou _traitant· de plusieurs matières, ainsi qu’on l‘a soutenu. Elle est une loi organique municipale, et contient par conséquent tout un .' réglement d’organisation administrative, constitution des autorités, cens, annonc, voirie, etc. Rome, dit M. Mommsen, y apparaît comme étant, a vrai dire, le premier municipe _de l’empire (supra, pp. 85, 110). De la des dispositions mul- tiples, communes, comme on vient de le dire, et à Rome, et aux provinces et aux colonies italiennes ou extra-italiennes. De la la haute importance de cette même loi pour l’étude des institutions fondées ou consolidées par César (pp. 15l- 175). Malheureusement nous n'en possédons pas le texte t entier. Toute la premiére partie manque. Nous ne 1·e· ' trouvons plus rien, par exemple, ni des textes mentionnés par Ulpien (Dig. 50, 9, 3); ni de ceux auxquels_fait allusion Gordien (Cod. 7, 9, 11). Nul doute, d’autre pa1·t, que bon. _ nombre des lois du livre L du Digeste (tit. I-15), ne s’y réfèrent. Les fragments des tables d’Héraclée constituent un speci- men exact du style légal des Romains. A qui les lit, revien- dront en mémoire ces quelques paroles caractéristiques de M. Mommsen :'« La langue des affaires se fixe et se développe : ¤ elle a ses formules et ses tours, elle énumère sans fin les , » détails de sa casuistiquejet, ses périodes à perte d'haleine » ne le cédant en rien à la phraséologie des Anglais modernes · — » en ce genre, elle se recommande aux initiés panla subtilité