Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/82

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70 'LIVIIE V, CHAPITRE X1 ' " la democratie avait esquissé la définition des pouvoirs ` remis à· son chef , elle entendait t`ormuler par une expres- sion forte et complete la concentration actuelle du com- mandement magistral, de ·l’imperwm,'dans la main d'u_n- · ' régent populaire, désormais indépendant du sénat. C·’est ainsi que dans les médailles césariennes, dans celles des derniers tenips surtout, la dictature n’est mentionnée qu’aceessoirement au titre impérial 1 : de même dans sa loi sur les délits politiques (Lex Julia majestatis) , c'est encoi·e l’-impemtorqui semble parler. Mais, et c’est la le fait décisif, , le titre d’empereurn’apointété conféré aflésar seul: il en est · investi pour lui et_pour ses descendants directs et adoptifs. La postérité l’a compris ainsi, sinon les contemporains immédiats, et au mot d'enipire elle a attaché l’idée de monarchie. · ` Pour donner à sa nouvelle fonction le baptême demo- cratique et religieux, César voulut sans doute y réunir le tribunat du peuple et le pontificat suprême, tous les deux héréditaires désormais (quoique cette hérédité n'ait étéproclamée que pour le pontificat). Dans le droit poli- ` tique, l’cmpiiv·e se gérait comme le consulat ou le proeon- · ` sulat au-delà de la banlieue de Rome: il ne disposait pas seulement du commandement militaire : pouvoir judi- ` ciaire, et par suite, pouvoir administratif, tout lui apparë tenait 2. Vis-à-vis du consul, l'empercur se comportait en

  • [Mais l’empreinte porte pour la premiere fois l’effigie du magis-

,tl`Hl. SOllV0l`2\l[l.] ' ` F 2·Rien de plus erronéque l’opinion, tres-répandue pourtant,suivant lnquellelïampirc serait de son essencele pouvoirmilitaireoule gené- ralat supreme ri vie`: tcl n’e`st point le sens du mot, et nos auteurs anciens ne l’entendent point ainsi. L'iI7tp(*I'ium, c’est le COht72l¢l1L— dement: Pimperator est l’homme investi du commandement; et dans ces deux expressions, corinne dans les deux mots grecs corres- · pondants, xpâroç, aùroxeàuogoii ne saurait t1·ouver l’acception spe- eiale·et unique du genéralat, d’autant qu’à Rome la magistrature, dans sa notion pure et complete, embrassait le droit de la guerre et le droit de justice, le··pouvoir militaire et le pouvoir civil dans sa compétence indivisible [Vil, appendice, pp. 377 et s.}. C’eSt