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CIMETIÈRES CATHOLIQUES DE MONTREAL

baigné de larmes, les yeux levés au ciel, dit : « Oh ! mon Dieu, puis-je murmurer contre ta volonté, quand tu laisses à mes côtés une épouse si forte, si vertueuse ! »

Les malheureux parents s’assirent dans la poussière, déchirèrent leurs vêtements, se couvrirent la tête de cendres, en répétant ces paroles de Job : « Dieu nous les avait donnés ; Dieu nous les a repris. Que le nom du Seigneur soit béni ! »

Ces mêmes sentiments de culte des morts, de respect pour la sépulture, nous les voyons en Russie, dans cet état qui compte quatre-vingt millions d’habitants, qui occupe la moitié de l’Europe et dont la domination se développe sans cesse en Asie.

La Russie est une nation chrétienne, séparée seulement de l’Église catholique sur une question capitale ; elle n’admet d’autre chef de l’Église que Jésus-Christ, et elle repousse la suprématie du Pape, sa juridiction sur l’Église universelle. Le chel de l’Église russe est le tsar qui d’après un ukase de Paul Ier est le chef choisi par Dieu lui-même en toutes matières religieuses ou civiles. Mais on peut espérer voir un jour la Russie sortir