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UNE ÂME DE PRÊTRE

esclave du « fanatisse ». À l’inverse de son mari elle avait été fidèle à la foi de son enfance.

La douce créature avait à peine eu le temps d’entrevoir les joies de la maternité ; le soir du jour où le petit Rémi faisait son apparition en ce monde, elle était entrée dans son éternité.

Les théories athées de Figarol ne pénétraient que très difficilement dans la petite cervelle de l’enfant ; il avait peine à reconnaître un « ennemi » dans cet homme si bon qui, tout en lui caressant familièrement la joue, lui disait d’un ton si doux chaque fois qu’il le trouvait sur son chemin : « bonjour mon petit Rémi. »

Le cœur de l’homme de Dieu se serrait douloureusement à la pensée de ne pouvoir former à Jésus-Christ cette petite âme qu’il soupçonnait si candide ; cependant il espérait toujours, et persévérait dans ses ardentes supplications et ses effroyables austérités.