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1250. Sous cet abbé, Alexandre IV déclare que les religieux de Cîteaux ne pourront être appelés devant des juges laïques ; qu’ils ne pourront être sentencés que par leurs pairs ; défend aux moines et aux bourgeois de Flavigny de lever des dîmes sur les terres appartenant à Fontenay ; leur commande même de restituer ce qu’ils avaient reçu injustement ; permet aux moines qui sont tr0p éloignés du couvent de faire les offices divins dans leurs métairies, mais à condition qu’ils seront soumis à l’autorité locale. Urbain IV, à cause des guerres continuelles, exempte les religieux de toute redevance aux évêques et aux princes pendant trois ans[1].

Nos moines ayant beaucoup souffert de ces guerres envoyèrent une députation a saint Louis à Asnières pour lui exposer leur misère et solliciter quelque secours. Leur demande fut écoutée ; saint Louis leur accorda la facilité de circuler partout dans son royaume, sur terre, sur eau, sans rien payer, les dispensa du tribut in Pedagio, Pontanagio et aliaquacumque costume, puis fonda des prières peur ses ancêtres, Louis VIII et Blanche de Castille, sa mère. Ce fut la première faveur obtenue du roi de France et qui lit donner à Fontenay le nom d’abbaye royale[2].

À la demande de Guillaume, le duc de Bourgogne termine la difficulté pendante entre l’abbaye et la Dame du Fain, Marguerite de Cuisseney pour la forêt qui touchait aux mur du couvent, qui en fut

  1. Cart. Font. 57, 58, 48.
  2. Cart. Font. 6.