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par Guillaume de Chalon, son neveu, comte d’Auxerre et de Tonnerre[1].

Sous cet abbé, un homme de Montbard, après avoir brisé les portes de la prison où il était enfermé à cause d’un crime, vint se réfugier à l’église de Fontenay pour profiter du droit d’asile qui lui avait été donné en 1168 par Alexandre III. Le mayeur de Montbard, depuis la porte du cloître qui communique à l’église l’engage à sortir, en lui promettant la vie sauve. L’abbé lui conseille de ne pas sortir dans la crainte qu’il ne lui arrive mal et pour sauvegarder les droits de son asile. Ce conseil fut méprisé, le coupable sortit, et les Fourches patibulaires firent mentir la parole du mayeur[2].

Eudes, duc de Bourgogne, donne à l’abbé Renaud la Briaille et la Briaillote, forêt prés de Quarré-les-Tombes, peut-être sur le finage de Saint-Branchet où l’abbaye avait quelques biens[3].

En 1276, notre abbé est témoin de la vente d’une maison d’Étienne Boicher d’Alise, à Girard, évêque d’Autun[4]. En 1277, il échange avec Hugues d’Arcy, évêque d’Autun, pour trois muids de vin, tous les droits que l’évêché avait sur les dîmes d’Alise-Sainte-Reine.

Jacet in capitulo.

  1. Cart. Tonnerre, 10.
  2. Cart. Montb. 35.
  3. Cart. Montb. 25.
  4. M. Charmasse, 31—242 (Pièces justificatives.)