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habitants de Montbard épousent sa cause en prétendant que les eaux de Marmagne étaient communes, mais le lieutenant général du bailliage de l’Auxois les condamna et Fontenay conserva seul le droit de pêche.

Cet abbé et Jean de Chalon, seigneur de Vitteaux, et de Grignon font la délimitation de la Justice sur les territoires d’Éringes, Seigny et Grignon, et au nom de Simon, Dom Guillaume de Chaource, procureur de Fontenay, fait avec le même seigneur un accord pour un bois entre Seigny et Grignon, et condamne les habitants de ces communes à 12 livres tournois au profit du couvent, pour les dégâts causés dans ce bois.

Simon rachète d’un Philippot de Montbard, quelques terres qui lui avaient été vendues illégalement, et déclare lui-même qu’il ne peut les garder plus longtemps parce qu’il n’est pas homme de Fontenay. Dans un procès intenté à l’abbé de Molesmes, prés de Tonnerre pour des dîmes qu’il réclamait injustement, Simon est condamné à 100 livres tournois pour frais et dépens. (Dormois, Petit-Fontenay.)

L’évêque d’Autun, le cardinal Rolin, fils du chancelier Rolin fait avec Fontenay une transaction touchant les arrérages de six setiers de froment, de neuf setiers d’orge que les moines avaient droit de prendre sur le moulin de Touillon, et sur trois muids de vin qu’ils devaient pour les dîmes des vignes de Sainte-Reine. Une seconde transaction survint entre les mêmes pour 24 journaux de terre en Bréviande de Lucenay que des hommes de Chaume cultivaient sous la direction des moines de Fontenay. (Archives d’Autun.)