Page:Monographie de l'abbaye de Fontenay, seconde fille de Clairvaux.pdf/218

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 201 —

de l’affranchissement, ils devront toujours payer la taille seigneuriale de 52 livres tournois, 10 livres du droit d’affranchissement, la dîme de blé, une gerbe sur treize dans la montagne, une sur dix-huit dans la laume, plus la dîme de raisin[1].

Les habitants ne furent pas longtemps reconnaissants de la liberté qui venait de leur être accordée. Quelques années après, plusieurs habitants refusent la dîme sous prétexte que telle ou telle terre n’y est pas sujette. Ce refus pousse l’abbé à intenter un procès ; 33 témoins déposent en faveur des habitants, 33 défendent les intérêts de l’abbaye qui a gain de cause et fait condamner la commune a 840 francs pour les arrérages. Dans ce procès il y eut un témoin récusé, un sieur d’Époisses, curé de Vignes, parce qu’il était de Marmagne, ou bien qu’il avait été curé de Montbard[2].

Jean de la Brosse avait obtenu de Charles IX la permission de fortifier Fontenay par un mur, des fossés et des tourelles afin de le protéger contre les gens d’armes qui tenaient toujours la campagne[3].

Il avait donné à Jean l’Ermite et à Jean Pingot de Tonnerre la maison en face Notre-Dame qui venait d’être brûlée à condition qu’ils la relèveraient de ses cendres et donneraient chaque année 50 sous tournois. Sur la fin de Jean de la Brosse, Guillaume de Thil était amodiateur des revenus temporels de l’abbaye. À cette époque l’abbé avait la libre disposi-

  1. Archives de la commune de Marin, citées au chap. X.
  2. Archives de la com. et de Font.
  3. Archives de Dijon et Font.