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mais sur leurs réclamations, le bailly de Langres le condamna à la leur donner comme auparavant[1]. Il apporta la même dureté avare à Fontenay. Disposant à son gré de tous les revenus, il donnait aux moines qui y résidaient ce qui lui plaisait. Assez mal entretenus, ils demandent un partage plus équitable, mais l’intérêt de l’abbé repousse cette demande cependant bien juste[2].

Il habite rarement son abbaye. Les actes sont signés des Prieurs, des Cellériers, Dom Gillel, Dom Guenichon, des Thevenin, et de Jean Nadaut, son homme de chambre[3].

Durant son absence tout souffre, tout est négligé. Les bâtiments exigent des réparations urgentes. Pour ne pas les faire, il les rase, détruit la plus belle salle de Bourgogne, la grande infirmerie, où il y avait une chapelle des morts, et démolit encore d’autres constructions malgré l’opposition des moines. Il n’y a pas eu d’administration aussi remplie que la sienne, mais pas toujours à l’avantage de Fontenay[4].

En 1614, il amodie la terre de Saint-Remy, afin que les revenus soient employés à réparer le château qui avait été brûlé en 1588. Il amène dans la cour la fontaine du village. En 1623, par Jarris son procureur, il amodie tous ses revenus temporels à Jean Blaisot, grènetier pour le roi au magasin de Montbard et à Jean Fillette, greffier aussi à

  1. Courtépée, Art. Bèze. — Roussel. Art. Bèze.
  2. Cahiers de visites aux archives de Dijon.
  3. Cartulaires de Font. Tonn. Marm. passim. Montb. 3l,
  4. Manuscrits de Châtil. Documents sur Font.