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autrefois au côté de l’évangile une crosse épiscopale gravée sur un pilier. C’était la sépulture de Hugues de Mâcon, évêque d’Auxerre, mort à PontignyFontenay, quelques semaines après la consécration de l’église.

Dans les églises cisterciennes les fenêtres sont toujours en nombre symbolique. Sur la grande porte d’entrée, les sept fenêtres rappellent les sept sacrements qui ouvrent la porte du ciel ; les sept dons du Saint—Esprit qui font le chrétien parfait ; les sept notes qui doivent régler l’harmonie des chants liturgiques ; les sept vertus principales qui conduisent à la perfection. Les trois grandes fenêtres du chœur représentent les trois personnes de la Sainte Trinité qui versent sur l’humanité leurs faveurs et la lumière.

Dans les églises cisterciennes les chapelles collatérales, en règle générale, ne doivent pas rayonner autour du sanctuaire. Cependant il y a une exception à cette règle à Fontenay, où il y avait quatre chapelles autour du chœur ; à Pontigny, bâti en 1150, les vingt chapelles naissent au transept et enveloppent le chœur entièrement.

À l’église de Fontenay il y avait seize chapelles collatérales. La première, du côté de l’épître, était dédiée à Saint-Jean, patron secondaire de l’abbaye ; la seconde, des ducs de Bourgogne, où furent inhumés un jeune duc, sa tante Jeanne de Bourgogne, sœur de Philippe de Rouvres, décédée au château de Villaines-en-Duesmois et Jeanne de Boulogne, femme de Eudes IV ; la troisième, du Saint-Sépulcre, dont l’autel représentant la Sépulture de J. C. est à la chapelle du Petit-Jailly.

La première du côté de l’évangile avait été bâtie