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teurs seraient inscrits dans le calendrier de la communauté et lus publiquement chaque année, comme avaient fait Hugues et Gislebert de Marmagne.

L’abbaye devait acquitter soixante—trois anniversaires fondés par les rois, les ducs, les seigneurs ou même par les colons du voisinage.

En 1259, saint Louis étant à Asnières écouta favorablement les plaintes de nos moines qui lui exposaient leurs misères causées par les guerres, la famine ou la peste. Il les exempta dans toute l’étendue de ses états sur terre, sur eau du Pontanagio, Pedagio et alia quacumque costuma. Pour ce privilège, il demanda des prières en faveur de son père Louis VIII et de sa mère Blanche de Castille. En 1361, le roi Jean fonda également un anniversaire pour ses ancêtres.

La même année le Duc de Bourgogne, Philippe de Rouvres donna à perpétuité 40 livres tournois pour deux anniversaires de Jeanne de Boulogne, sa mère, et Jeanne de Bourgogne, sa sœur, inhumées toutes les deux a Fontenay dans la chapelle des ducs ; la seconde du côté de l’épître.

2 peu près vers la même époque, Marie de Cuiseney, dame du Fain, après avoir plaidé pendant plusieurs années avec l’abbaye pour la forêt qui touchait les murs du monastère, mais surtout pour le chemin entre son parc et le Chaignot, où elle ne voulait pas laisser passer les moines qui allaient dans leur ferme du Pressoir, fait la paix, fonde son anniversaire et réserve spécialement que ce jour-là, les Pères auront un chauveau de vin à la mesure de Flavigny.