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à la pioche de Fontenay la langue de terre qui unit Planay à Étais et au Petit-Jailly. Les moines essartent 200 arpents qu’ils loueront aux douze ménages qui formaient le Carmet ou Petit-Jailly. Ces donateurs s’étaient réservé le droit de rentrer en possession de ces biens, s’ils revenaient des croisades ou de Saint-Jacques de Compostelle. L’un des deux frères revint, car il y eut un procès qui fut termine par un évêque de Mâcon, contre le couvent.

Gaudry, oncle maternel de saint Bernard, seigneur de Touillon, avant que de revêtir le froc monacal à Cîteaux, avait vendu son château à Étienne de Bagé, 52e évêque d’Autun, à condition que son fils Lambert serait reçu à Molesmes. Dans la vente il avait réservé en faveur de Fontenay quelques terres et une maison dont il sera question plus tard.

Richard de Curtisrabodi, de Corrabois, ou Corrabœuf, ou Callerons, avait cédé à l’abbaye les terres avoisinant le Grand-Orme sur le chemin de Touillon à Fresne, comprenant le rupt de Jallain, la combe Arembert, champ Martin, ad nemus episcopi, prés le bois-l’évêque. Cette donation avait été faite par Richard, pendant qu’il était malade à l’abbaye.

À Morville, le couvent défriché 445 journaux de terre qu’il amodie aux habitants pour un moiton par arpent, plus la dîme de toutes les récoltes de blé, seigle, méteil, orge, avoine, pois, lentilles, laine et agneaux. Ces terres, ainsi que celles de Fresne, avaient été cédées a l’abbaye par le duc de Bourgogne en échange du Petit-Fontenay de Beaune, où il établit