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qui, dés leur bas âge, avaient été voués par leurs parents a la vie monastique, ou des adultes qui se donnaient avec tout leur avoir au couvent et devenaient moines ou frères lais. D’autres donnaient leurs biens à condition qu’ils seraient reçus sitôt qu’ils le demanderaient. D’autres enfin se consacraient, eux, leur famille, leurs descendants, leurs biens au service d’un couvent, et, sans devenir religieux, participaient à toutes les dévotions et à toutes les bonnes œuvres monastiques. Ces Donati, par leur travail, purent être une cause de prospérité, mais en même temps l’origine de la décadence morale dans les abbayes. (Goschler. v.)

Au moyen âge, quand la loi du servage était encore dans toute sa vigueur, le serf suivait le sort de la glèbe sur laquelle il naissait et à laquelle il était attaché comme travailleur. Dans la vente d’un bien, était ordinairement comprise la valeur du serf. Si un seigneur donnait quelques manses, il abandonnait en même temps les serfs qui les cultivaient comme nous en avons de nombreux exemples dans les donations faites à notre abbaye.

Au xie siècle, Haymon de Grignon, donne à Flavigny l’Atrium de l’église de Marmagne, une portion de ses dîmes, et son homme Dodone. En 1220, Guy, fils de Bernard, seigneur d’Époisses, vend à Fontenay pour 18 livres provins, toutes ses propriétés sises à Marmagne, et ses hommes. En 1239, Jean, chevalier de Montbard, donne à l’abbaye 6 journaux de terre, et son homme Richard avec ses descendants. À la même époque, M. Richard de Spiriaco, cède quelques manses de Courcelles et son homme Beraldus