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SA VIE, SON ŒUVRE


montrer l’étonnante mémoire et l’assurance grande que possédait Charles Monselet, à ses débuts.


À la suite de Lucrèce parut :

Un Carreau brisé, comédie-vaudeville en un acte par M. Charles Monselet, représentée pour la première fois sur le théâtre des Variétés, à Bordeaux, le 2 juillet 1844.

« La première représentation de ce petit ouvrage, a écrit l’auteur[1], eut lieu le même soir que la première représentation de la Ciguë, de M. Émile Augier. Bien accueilli du public, le Carreau brisé fournit une carrière de vingt représentations environ, tant au théâtre des Variétés (aujourd’hui Théâtre-Français) que sur la scène du Grand-Théâtre… »

Puis :

Une Journée au camp de Saint-Médard, à-propos en un acte, par MM. Gabriel Richard et Charles Monselet, représenté pour la première fois sur le théâtre des Variétés, à Bordeaux, le 17 août 1845.

L’auteur, déjà coutumier du fait, rend compte de cet ouvrage dans son feuilleton (26 août 1845) :

« … Le vaudeville que nous avons commis la semaine dernière, en collaboration avec notre ami M. Gabriel Richard, a pour titre : Une Journée au camp de Saint-Médard. C’est un petit tableau villageois et militaire que le public a bien voulu accueillir avec indulgence. Nous l’en remercions.

» Nous en remercions également les artistes qui ont consenti à se charger des principaux rôles. MM. Kime et Châtelet sont depuis longtemps en possession de la faveur du public, et ils ont plaidé avec chaleur notre cause auprès de lui… »


Le duc d’Aumale, qui commandait à cette époque le camp de Saint-Médard, près de Bordeaux, invita à sa table les

  1. Catalogue détaillé, raisonné et aneedotique d’une jolie collection de livres rares et curieux dont la plus grande partie provient de la bibliothèque d’un homme de lettres bien connu. Paris, 1871, René Pincebourde, éditeur.