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J’ai toujours le nez dans les livres ; c’est vrai. On ne se refait point. Prêt à prendre la plume pour mon compte, je m’arrête en disant : « Ne vaudrait-il pas mieux citer ? » Ne voyez pas de la paresse là dedans ; cherchez-y plutôt de la modestie. Il y a tant de choses qu’on a si bien dites avant moi, tant de définitions si heureusement et si spirituellement formulées !
C’est de la besogne toute faite, dira-t-on ; — mais comptez-vous pour rien le mérite de l’avoir trouvée, les heures passées devant les étalages des bouquinistes, dans les bibliothèques, à la salle des ventes de la rue des Bons-Enfants ?
Vous me faites trop d’honneur en réclamant ma prose — ou mes vers. Ingrats lecteurs, vous mériteriez souvent d’être pris au mot !
Ch. Monselet.