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CHAPITRE XXXII

Charenton


Grâce à son système de fourgon-logis, M. Blanchard, comme on l’a vu, se donnait ordinairement le plaisir de se réveiller chaque matin en présence d’un nouvel horizon. Le choix du lieu était toujours abandonné au bon goût du cocher ; c’était sa grande préoccupation ; il fallait éviter la monotonie des perspectives souriantes, procurer un réveil en forêt après un réveil en plaine, fournir une matinée au bord de l’eau après une matinée sur la montagne. Et que de difficultés à vaincre ! Ce cocher avait fini par devenir un véritable artiste, rien qu’en cherchant ainsi l’originalité des contrastes. Du reste, M. Blanchard, qui appréciait et savait récompenser tous les genres de mérite, ne manquait pas de faire venir ce brave homme et de le gratifier chaque fois que le point de vue était heureusement choisi. Un jour, en ouvrant ses stores. M. Blanchard se voyait sur le Mont-Valérien ; deux attelages de renfort expliquaient cette ascension ; le lendemain, il se sentait singulièrement balancé : il était en pleine mer.