Page:Monselet - La Franc-maçonnerie des femmes, 1861.djvu/79

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Après cette lecture, Philippe Beyle prit avec les deux témoins les arrangements accoutumés ; un rendez-vous fut convenu. Un duel, soit ! Philippe respirait, au moins. Cela lui pesait d’avoir à rougir devant un homme. À l’heure fixée, plein d’impatience, il se rendit le premier sur le terrain. Mais sa surprise fut grande lorsqu’il vit arriver, seuls, les témoins de M. de Trémeleu.

Irénée, une heure auparavant, avait reçu de Paris un message lui apprenant que son père venait de tomber très dangereusement malade. Il n’y avait pas un moment à perdre, il n’y avait pas non plus à hésiter. Irénée n’eut que le temps de se jeter dans un wagon, après avoir laissé quelques lignes à ses témoins pour les informer de cet incident exceptionnel.

Philippe Beyle connaissait trop bien les lois du véritable honneur pour ne pas s’incliner devant un obstacle de cette nature, pour ne pas faire céder son impatience devant la sainteté d’un tel motif. Le duel de ces deux hommes se trouva donc forcément ajourné.