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liac alla demander un refuge à la maison des frères de Saint-Jean-de-Dieu, rue Plumet, où il expira saintement le 31 juillet 1848.


Chacune des phases de la vie d’Édouard Ourliac a son reflet dans sa littérature. En cela, il possède un mérite de sincérité qui fait sa force. principale. Nous ne reviendrons pas sur ses diverses aptitudes : nous les avons indiquées, sinon appréciées, à leur moment & dans leurs manifestations les plus importantes ; nous préférons aller tout de suite & tout droit vers le point où paraît se déterminer sa supériorité réelle. Ce point, c’est l’étude de la vie intime en province. Là, ce qu’on a pu quelquefois reprocher d’étroit à son esprit s’ajuste & demeure harmonieusement encadré. Il a le caquet du faubourg, la connaissance des petites choses bourgeoises, la malice du clerc, & mieux qu’ailleurs cette espèce de comique qui s’attache à des personnes véritablement à plaindre, ou qui ressort d’événements fâcheux. Dans cette série, les Garnaches tiennent, à notre avis, la place d’honneur ; le héros est ce même Nazarille, dans lequel Édouard Ourliac nous semble s’être personnifié bien plus visiblement que dans La Reynie. Il y a là des figures allongées, d’antiques maisons, de