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Page:Montépin - La Porteuse de pain, 1973.djvu/230

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porte au fronton de laquelle se lisait en grosses lettres de cuivre ce nom :

PAUL HARMANT
Ateliers de construction.

Il sonna ; et comme à l’hôtel de la rue Murillo le concierge vint ouvrir au visiteur.

« M. Paul Harmant ?

– Est-ce pour l’ouvrage ?

– Non. C’est pour une affaire personnelle.

– Veuillez aller aux bureaux, dans le fond, à gauche. »

Ovide prit le chemin de l’endroit désigné. De loin, sur les diverses parties du corps de bâtiment, il put lire ces indications : « Ateliers de dessin. Caisse. Bureau du directeur des travaux. Cabinet du directeur », etc.

« Ici, je dois trouver mon homme, se dit Ovide en lisant ce dernier index. Allons-y gaiement ! »

En le voyant poser la main sur le bouton de la porte, un employé s’empressa d’ouvrir et demanda :

« Est-ce bien au bureau de M. Harmant que vous avez affaire ?

– Oui. Je désire parler à M. Harmant lui-même.

– Alors, vous serez obligé d’attendre. M. Harmant est en conférence avec le directeur des travaux.

– J’attendrai tant qu’il faudra. »

Enfin, un violent coup de sonnette retentit dans la pièce servant d’antichambre. Le garçon de bureau se leva vivement et se dirigea vers la porte du cabinet.

« C’est votre patron qui vous sonne ? demanda Soliveau.

– Oui, monsieur.

– Dites-lui, je vous prie, que quelqu’un désire le voir, pour affaire particulière.

– Votre nom, monsieur ?

– Inutile… M. Harmant ne me connaît pas. »

Quelques minutes après, le garçon reparaissait et faisait signe au visiteur inconnu qu’il pouvait entrer.

Ovide pénétra dans le cabinet, dont il eut soin de repousser la porte. Paul Harmant, occupé à fermer un