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Page:Montépin - La Porteuse de pain, 1973.djvu/298

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VIII

Lorsque Jeanne, revenant de Paris, arriva à Bois-Colombes, Lucie dormait sous la garde de la femme du commissaire. Quand elle se réveilla, elle se trouvait en proie à une fièvre violente.

Le docteur, lorsqu’il vint visiter la blessée, fut très inquiet de cette fièvre à laquelle il ne s’attendait pas, et déclara le transport de la jeune fille absolument impossible.

« Tout ce que je puis permettre, ajouta-t-il, c’est de conduire mademoiselle dans un hôtel du pays. »

La femme du magistrat se récria.

« Cette jeune fille restera près de nous, docteur », dit-elle.

Lucie remercia l’excellente femme, et elle jeta un regard à Jeanne Fortier. La porteuse de pain comprit.

« Je ne vous quitterai pas non plus, chère mignonne, répliqua-t-elle. Je serai cependant obligée d’aller à Paris demain, pour les obsèques de ma pauvre patronne… qui est morte cette nuit… après avoir vu sa mère… »

Le commissaire, revenant de Paris, entra dans la chambre. Il ratifia les paroles de sa femme et se mit à l’entière disposition de la jeune fille avec une bonne grâce infinie. Vers neuf heures du soir, maman Lison se prépara à quitter Bois-Colombes.

« Prévenez aussi ma patronne, dit Lucie.