Aller au contenu

Page:Montépin - La Porteuse de pain, 1973.djvu/323

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

X

Le commissaire de police de Bois-Colombes avait ramassé près du corps de Lucie la moitié du couteau dont Ovide s’était servi pour frapper la jeune fille. Ce commissaire, homme très intelligent, possédant deux indices, le numéro de la montre volée et le fragment du couteau, comptait bien, grâce à l’un de ces indices, découvrir l’auteur du crime. Mais, pour que le couteau pût le conduire à ce but, il fallait retrouver le manche auquel attenait un fragment de l’arme, car sur ce fragment devait exister une indication permettant de suivre la piste du bandit.

Un jour que le gendarme Larchaut faisait une ronde avec son brigadier, un cantonnier remit aux gendarmes un manche de couteau qu’il venait de trouver. Les deux gendarmes se rendirent au pas accéléré au bureau du commissaire de police.

« Quel motif vous amène ? » demanda le magistrat.

Le brigadier présenta le manche auquel attenait un fragment de lame brisée. Le magistrat, après l’avoir examiné, prit le morceau de lame trouvé près de Lucie. Il présenta ce fragment à la cassure du tronçon et constata qu’il s’y adaptait.

« Oui, fit-il ensuite, c’est bien le couteau complet.

– On peut savoir où il a été acheté, reprit le briga-